Des responsables du département de la Jeunesse et des sports devant la justice

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Revue de presseKiosque360. La Chambre des crimes financiers près la Cour d’appel de Rabat a fixé la date du procès de 13 responsables du département de la Jeunesse et des sports accusés de détournement et dilapidation des deniers publics. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 22/02/2022 à 22h28

La juge d’instruction de la Chambre chargée des crimes financiers près la Cour d’appel de Rabat a déféré, la semaine dernière, 13 responsables du département de la jeunesse et des sports devant la Chambre criminelle. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 23 février, que les mis en cause, qui devraient comparaître devant ce tribunal le 14 mars, sont poursuivis pour détournement et dilapidation des deniers publics, ainsi que pour falsification de documents. Les suspects auraient établi des listes fictives d’enfants bénéficiaires de colonies de vacances et enregistré des fonctionnaires en tant que mineurs délinquants devant être accueillis dans le centre de la protection de l’enfance à Tanger et Assilah. 

Il s’agit de directeurs de différents centres, de maisons de jeunes, de colonies de vacances, d’un économiste et d’autres fonctionnaires exerçant dans les villes de Tanger, Moulay Yacoub, Fès, Meknès et Taza. Des sources proches de l’enquête soulignent que la BNPJ s’est basée sur une lettre anonyme dénonçant la dilapidation de l’argent public, ainsi que sur un rapport de la Cour des comptes relevant des violations commises par d’anciens responsables au Secrétariat d’État chargé de la Jeunesse et des sports.

Le quotidien Assabah rapporte que le rapport de la Cour des comptes a pointé du doigt la gestion du programme des colonies de vacances dans la préfecture de Tanger-Assilah. Les responsables de ces centres auraient inscrit les noms d’enfants fictifs, ainsi que ceux de fonctionnaires dans la liste des mineurs en grande difficulté qui devaient bénéficier du programme «vacances pour tous». Les suspects auraient ainsi détourné les subventions et les indemnités que leur versait le ministère de la Jeunesse et des sports pour payer les frais de nourriture des enfants bénéficiaires. 

L’enquête de la BNPJ a montré, par ailleurs, que les responsables du centre de protection de l’enfance de Tanger avait inscrit 150 bénéficiaires parmi les mineurs délinquants, alors qu’ils n’étaient que 40 en provenance de Fès et de Meknès. Les investigations ont révélé, en outre, des violations dans la gestion des recettes des cotisations des adhérents et de l’aide fournie par l’INDH aux foyers féminins.

Par Hassan Benadad
Le 22/02/2022 à 22h28