«Les campagnes de démolition de villas, commerces et autres espaces touristiques bâtis illégalement sur le territoire de la commune rurale de Shoul ne méritent pas tout le tapage qui les a entourées», explique le président du Conseil de ladite commune. Car il ne s’agit, ni plus, ni moins, que de l’application, somme toute normale, du droit.
Dans son édition du mercredi 20 mars, le quotidien arabophone Al Akhbar précise que ces démolitions ont surtout concerné une dizaine de villas érigées en espaces touristiques et en cafés, dont la construction remonte à 10 ans pour les plus récentes villas et à 20 ans pour les anciennes. Une façon de dire que ce sont les Conseils communaux précédents qui, dans le cadre de l’encouragement des investissements à Shoul, ont fermé les yeux sur ces constructions anarchiques dont, de surcroît, les caisses de la commune n’ont jamais tiré profit.
Le président de la commune de Shoul a reconnu qu’il était conscient que ces démolitions auxquelles il avait été procédé vont soulever un tollé et des critiques acerbes de la part des propriétaires, mais il dit mettre en avant la nécessité de protéger les infrastructures de base et l’environnement forestier de la commune, tout en assurant la continuité de la dynamique touristique locale. En effet, selon cet élu, cette campagne aura des retombées positives sur la commune dans le cadre de la réorganisation des espaces touristiques, une activité qui créera de nouveaux emplois pour la population locale et fera de Shoul une destination touristique de choix.
Le président de la Commune a également ajouté que l’assiette foncière dédiée aux investisseurs et constituée de vaste terrains d’une superficie égale ou supérieure à 1 hectare, avec la condition de respecter strictement le cahier de charges afférent à tout projet touristique ou commercial.
Al Akhbar rappelle que les habitants de Shoul ont, à maintes reprises, exprimé leur désapprobation face à la construction, sans autorisation légale et à proximité d’écoles et collèges, de villas sur de vaste terrains et leur transformation en cafés privés où l’on sert la chicha, ou en salles de fêtes attirant les trafiquants de drogue et d’alcool qui envahissent Shoul chaque week-end.