Décrochage scolaire: 331.000 élèves quittent l’école chaque année

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Revue de presseKiosque360. Malgré les moult mesures prises ces dernières années pour lutter contre la déperdition scolaire, le phénomène continue d’afficher des statistiques alarmantes au Maroc, avec tout l’impact socio-économique que cela peut avoir. Cet article est une revue de presse des quotidiens Al Ahdath Al Maghribia et Al Akhbar.

Le 29/06/2022 à 08h27

Pour le ministère de l’Education nationale, c’est une véritable épine dans le pied qui l’empêche d’aller de l’avant dans la réforme du système éducatif. La déperdition scolaire continue d’afficher des statistiques alarmantes, et le ministre de tutelle l’a rappelé cette semaine lors d’une séance de questions orales au Parlement.

Les principaux quotidiens arabophones paraissant mercredi 29 juin rapportent les données révélées par Chakib Benmoussa, et elles ont de quoi interpeller. C’est le cas par exemple d’Al Ahdath Al Maghribia et Al Akhbar qui s’intéressent tous les deux aux répercussions que l’abandon scolaire a sur les individus et la société en générale. En tout donc, le ministère recense un taux d’abandon scolaire de 5,3% en moyenne dans le secteur public, soit l’équivalent de 331.000 élèves qui quittent les bancs de lécole. En milieu rural, ce taux, qui plus élevé, est estimé à 5,9%.

Face à ce constat, le ministère de tutelle semble avoir pris conscience que toute réforme de l’éducation ne peut omettre la résolution du problème de la déperdition scolaire. C’est dans ce sens que Chakib Benmoussa a présenté devant les parlementaires les grandes lignes des actions entreprises par son département. D’après les deux quotidiens, le ministre a ainsi expliqué que la priorité est aujourd’hui accordée à la généralisation de l’enseignement préscolaire et l’élargissement de l’offre scolaire, tout en généralisant également les écoles communales en milieu rural.

Parmi les chiffres annoncés par le ministre et dont se fait écho la presse arabophone, on retrouve le nombre d’écoles disponibles actuellement en milieu rural. Ainsi, le système éducatif compte actuellement 226 établissements, un chiffre qui devrait être revu à la hausse avec la création prévue de 250 écoles, dont 150 dans le cadre du programme d’appui financé par la Banque européenne d’investissement et l’Union européenne.

D’autres mesures sont également programmées pour renforcer la lutte contre la déperdition scolaire, particulièrement en milieu rural. D’après les annonces de Chakib Benmoussa, il est question de poursuivre l’élargissement de la couverture des zones rurales en créant davantage d’établissements d’enseignement secondaire. Les services d’accompagnement social, à travers l’initiative un million de cartables, devraient également être renforcés, au même titre que les services de transport scolaire qui bénéficient déjà à plus de 442.000 élèves. Plus globalement, rapportent les deux journaux, le ministère prévoit d’élargir la base des bénéficiaires du programme «Tayssir» et celle des bénéficiaires des internats.

Sur un autre registre, le ministre a révélé également devant les parlementaires la mobilisation cette année de 2,6 milliards de dirhams pour la réhabilitation des établissements scolaires programmés dans le cadre des budgets des Académies régionales d’éducation et de formation (AREF).

Par Fayza Senhaji
Le 29/06/2022 à 08h27

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Il faudrait absolument récupérer cette force. En effet, le Maroc sera considéré comme un pays vieillissant à partir de 2030. Une solution peu couteuse et efficace consiste en l'investissement dans des internats.

Il y a 3 causes qui expliquent la déperdition scolaire. La pauvreté, l'éloignement et le niveau des élèves. Il faut apporter des réponses structurelles à ces 3 causes. Pour la pauvreté, il faut lier la généralisation des allocations familiales à la scolarisation comme en Europe, ainsi que toutes les aides sociales ( Assurance maladie obligatoire, tayssir..). Pour l'éloignement il faut acheter massivement des bus MADE IN MOROCCO, créé beaucoup plus d'écoles modernes dans le monde rural et péri urbain. Et pour le niveau scolaire, il faut des cours de soutien et de remédiation. Il faut dès les premiers jours d'absence, que le juge se saisisse de l'affaire, et convoque les parents. Cela a un effet immédiat et dissuasif. Et expliquer l'importance de l'école pour l'enfant et le pays. Au boulot!

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