Décharge de Médiouna: les anciens propriétaires du terrain remontés contre la ville, Mhidia à la rescousse

Mohamed Mhidia, wali de la région Casablanca-Settat.

Revue de presseAccusée de retarder le versement des compensations liées à la cession de 264 hectares de terrains collectifs pour la future décharge publique, la mairie de Casablanca est directement pointée du doigt par plus de 1.270 ayants droit. Les concernés ont enfin pu souffler, après les assurances données par le wali, Mohamed Mhidia. Cet article est une revue de presse tirée des quotidiens Al Ahdath Al Maghribia et Assabah.

Le 02/09/2025 à 18h48

Les tensions autour du dossier des terrains collectifs de Médiouna connaissent un nouveau rebondissement. Ce lundi 2 septembre, les anciens propriétaires de ce titre foncier se sont rassemblés devant le siège de la Wilaya de Casablanca-Settat, pour exiger le versement de leurs indemnités, promises mais jamais perçues depuis plus de deux ans, indiquent les quotidiens Al Ahdath Al Maghribia et Assabah dans leurs éditions respectives de ce mercredi 3 septembre.

Au cœur de cette discorde, la cession de 264 hectares de terrains appartenant à la collectivité des Mejjatia Oulad Taleb, destinés à accueillir la future décharge publique, ainsi que le futur centre de valorisation des déchets de Casablanca.

En théorie, l’opération avait été bouclée, légalement, dès la signature du contrat par la maire de Casablanca. Mais, en pratique, les indemnisations n’ont toujours pas été débloquées. Ce retard impacte directement plus de 1.270 ayants droit, soit des centaines de familles, écrit Al Ahdath Al Maghribia. «Nous attendons depuis plus de deux ans. Beaucoup d’entre nous comptaient sur ces indemnités pour subvenir à des besoins vitaux», s’est indigné l’un des protestataires, cité par le quotidien.

L’absence de compensation financière est vécue comme une véritable injustice. Plusieurs familles disent se retrouver dans des situations précaires, incapables de faire face aux dépenses courantes.

Selon les manifestants, la principale pierre d’achoppement reste la proposition de la maire de Casablanca, qui souhaiterait procéder à un versement fractionné des indemnités, via un mécanisme baptisé «tachtir», soit un paiement en quatre tranches. Les propriétaires rejettent catégoriquement cette option, estimant qu’elle dénature l’accord initial et retarde inutilement le règlement du litige. Pour eux, la solution est simple. «Le ministère de l’Intérieur a déjà provisionné la totalité du montant. Pourquoi chercher à échelonner le paiement?», s’interroge un autre propriétaire.

Il s’agit de la quatrième manifestation en quelques mois, signe que la patience des concernés touche à ses limites. Le projet de nouvelle décharge et de centre de tri est pourtant crucial pour Casablanca, qui produit chaque jour près de 4.000 tonnes de déchets ménagers et assimilés, selon les chiffres de la SDL Casablanca Environnement. L’actuel site de Médiouna, saturé et source de multiples nuisances, doit impérativement fermer pour laisser place à une infrastructure moderne de valorisation et de traitement des déchets.

À la mi-2025, le wali de Casablanca-Settat, Mohamed Mhidia, avait tenté de relancer le dossier en obtenant l’accord pour l’acquisition définitive du terrain litigieux. Mais la question du dédommagement des ayants droit est restée le nœud gordien de cette vaste problématique. Lundi, les concernés ont enfin pu un peu souffler, après les nouvelles assurances données par Mohamed Mhidia.

C’était lors d’une réunion dédiée, indique pour sa part le quotidien Assabah. «Cette rencontre avec Mhidia et les responsables locaux a été fructueuse et a permis de dégager des solutions satisfaisantes. Le Wali a montré sa compréhension face à l’ampleur du problème social et a souligné avoir beaucoup insisté pour convaincre toutes les parties de la nécessité de verser les compensations intégrales avant le lancement du projet», a-t-on pu lire.

Le Wali a par la suite donné ses instructions pour que la convention soit préparée par la présidente de la commune, au plus tard pour le 15 septembre prochain, afin que les indemnités soient ensuite versées dans leur totalité, sans fractionnement, précise Assabah.

Par La Rédaction
Le 02/09/2025 à 18h48