«C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès samedi dernier de Si Abderrahmane Bennani Smires, Past-Président de la CGEM. Homme de vision et de conviction, il a profondément marqué le patronat marocain par son engagement et son intégrité», a écrit le président de la CGEM, Chakib Alj, sur Linkedin.
«Abderrahmane Bennani Smires ne rate aucune occasion pour faire entendre la voix de l’organisation patronale. La CGEM voulait cerner clairement le dispositif réglementaire et dissiper aussi les craintes des gouvernements successifs (Azeddine Laraki, Karim Lamrani et Abdellatif Filali) quant à la position de l’organisation patronale par rapport aux décisions publiques», lit-on dans le livre «CGEM, 70 ans au service de l’entreprise» publié en 2018 aux éditions La Croisée des chemins, à l’occasion du 70ème anniversaire de la confédération patronale.
«De l’avis général des observateurs, Abderrahmane Bennani Smires a su, en un laps de temps très court, imprimer un style nouveau à l’action patronale. Sa stratégie: faire de la CGEM une organisation forte, solide et crédible. Elle devait, à cet effet, élargir sa base, décentraliser son action, renforcer son rayonnement et adopter une posture plus dynamique et plus agressive», ajoute la même source.
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Abderrahmane Bennani-Smirès est licencié en droit et diplômé du cycle supérieur de l’École nationale d’administration, major de sa promotion.
Il a entamé une carrière de haut fonctionnaire, au cours de laquelle il occupait les postes de chef de cabinet du ministre de la Santé en 1955 puis au sein du ministère de la Justice, ceux de directeur des Affaires générales et directeur des Affaires civiles et de la législation.
Il entre ensuite dans le secteur privé et dirige, en 1964 et 1965, la société SOVAC-Maroc, filiale de la Banque Lazard Frères puis fonde en association avec cette même banque et la Caisse de dépôt et de gestion, la société Sofac Crédit, dont il sera le doyen des administrateurs jusqu’en 1994. En octobre 1965, il est nommé DG de Maroc Chimie, qu’il dirige jusqu’en 1970. Il acquiert ensuite la Société industrielle marocaine (SIM) alors en phase de liquidation judiciaire, dont il redresse et développe l’activité pour en faire le premier groupe privé de boissons gazeuses.








