Criminalité: les policiers peuvent désormais faire usage de leurs armes

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Revue de presseKiosque360. Les policiers viennent d’être autorisés à faire usage de leurs armes réglementaire pour neutraliser les délinquants armés. Deux cas d’usage d’arme à feu ont déjà été enregistrés à Casablanca et à Agadir.

Le 01/08/2016 à 20h33

Les forces de l’ordre peuvent désormais faire usage de leurs armes pour endiguer la criminalité rampante. Les éléments de la police sont, en effet, autorisés à les utiliser pour se défendre contre les délinquants, affirme le quotidien Al Massae dans son édition du mardi 2 août.

L’usage de l’arme réglementaire n’est toutefois permis que lorsque les délinquants menacent les agents de police avec des armes blanches. Dans ce cas, il y a toute une procédure à suivre à la lettre. Ainsi, lors d’une intervention où il s’agit de neutraliser des criminels menaçants, armés de coutelas, sabres ou autre armes blanches, les policiers lancent d’abord un avertissement en direction des délinquants qui opposent une résistance. Ils commencent d’abord par tirer un coup de feu de sommation. Si après ce tir, le délinquant refuse toujours d’obtempérer, le policier peut le neutraliser par un autre tir, généralement dans la jambe.

Ces nouvelles consignes viennent d’ailleurs d’être mises en application dans plusieurs villes, affirme le journal. Il cite, en ce sens, un cas survenu à Hay Hassani, à Casablanca, où un policier (un brigadier) a été contraint de faire usage de son arme pour mettre hors d’état de nuire trois délinquants armés d’armes blanches. Mais cette fois, il aura suffit d’un tir de sommation pour que les malfrats se rendent.

Cet incident était survenu assez tôt dans la matinée. La brigade de la police, relevant du corps urbain, effectuait une ronde de routine lorsqu’elle est tombée sur un individu, sous psychotropes et armé d’un sabre dont il a été soupçonné de faire usage pour racketter les passants. Lorsque les éléments de la brigade ont tenté de l’arrêter, deux de ses complices sont apparus subitement et ont tenté de l'arracher aux mains de la police. Ils portaient également des armes blanches, ce qui a poussé l’un des membres de la brigade à tirer un coup de feu pour les intimider. Suite à quoi, les trois délinquants ont laissé tomber leurs armes et se sont rendus.

Un autre cas, également cité par le journal, est survenu, il y a quelques jours, mais cette fois à Inezgane, près d’Agadir. Un individu, en état d’ébriété et armé d’un sabre, menaçait les citoyens qui ont fait appel à la police, laquelle qui, après un premier tir de sommation, a été contrainte de lui tirer une balle dans la jambe. Il a ensuite été transporté à l’hôpital où il devait recevoir des soins sous garde à vue. Il devra répondre de ses actes devant le Parquet qui a ouvert une enquête. 

Par Amyne Asmlal
Le 01/08/2016 à 20h33