Criminalité: la récidive, un phénomène inquiétant

Dans un quartier de la prison centrale de Kénitra.

Revue de presseSelon une étude de la délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR), 24.5% des détenus ont récidivé dans les quatre ans suivant leur libération et près de la moitié des récidivistes ont été recondamnés dans la première année. Des statistiques qui interpellent. Les détails dans cette revue de presse tirée de l’hebdomadaire la Vie Eco.

Le 14/06/2024 à 19h40

Une personne sur quatre récidive dans les quatre ans suivant sa libération. C’est du moins ce que révèlent des statistiques élaborées par la délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR), après une étude axée sur le suivi des détenus pendant une période de quatre ans.

Ainsi, «24,5 des détenus ont récidivé dans les quatre ans suivant leur libération», relaie la Vie Eco dans sa dernière livraison sur la base des statistiques de cette étude datant de mi-2023. La même source dévoile que près de la moitié des récidivistes interrogés par l’étude «ont été recondamnés pour différents délits et crimes dans la première année seulement suivant leur libération».

Ces chiffres deviennent encore plus alarmants, fait remarquer la même source, lorsque l’étude s’intéresse au comportement des mêmes personnes durant les deux ans suivant leur sortie de prison. «74.7% ont récidivé dans les deux ans», indiquent les mêmes statistiques.

Autant dire qu’«une personne sur huit récidive la première année», relève cette étude de la délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion.

Dans ce sillage, constate la même étude, «les crimes contre les personnes ‘jouissent’ d’un taux de récidive de pas moins de 20,6%, les délits financiers (27,3%), les crimes et délits liés à la moralité publique (15,5%), les atteintes à la sécurité et l’ordre public (18.7%) et les atteintes à la vie privée (30%)».

L’étude de la DGAPR s’est également penchée sur le volet sociologique des récidivistes en donnant la parole aux détenus et ex-détenus pour mieux comprendre le phénomène. Ainsi, conclut l’étude, «derrière chaque récidiviste, il y a une histoire».

Par Mohamed Younsi
Le 14/06/2024 à 19h40