Covid-19 au Maroc: les semaines à venir seront difficiles, affirme un expert

Des Marocains attendent leur tour dans un centre de vaccination Covid-19, dans la ville de Salé, le 5 octobre 2021.

Des Marocains attendent leur tour dans un centre de vaccination Covid-19, dans la ville de Salé, le 5 octobre 2021. . FADEL SENNA / AFP

Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, décrit les principaux scénarios possibles pour sortir de la pandémie. Au Maroc, dit-il, une amélioration de la situation épidémique est attendue pour le printemps prochain.

Le 02/01/2022 à 13h21

Au Maroc, les huit à dix premières semaines de 2022 seront difficiles à cause de la vague actuelle amorcée par la saison froide avec le variant Delta et ravivée par le variant Omicron ultra-transmissible, a affirmé le docteur Tayeb Hamdi, dans une note diffusée ce dimanche 2 janvier 2022. Selon lui, le ralentissement de la vaccination et le non-respect des mesures barrières ont encore plus facilité la tâche au variant Omicron.

La hausse importante des cas constituera une menace pour notre système de santé même si Omicron serait moins virulent que Delta, prévient le Dr Hamdi, pour lequel des mesures restrictives contraignantes pour la vie sociale, l’économie et l’école s’imposeraient.

Ce chercheur en politiques et systèmes de santé table sur une amélioration notable de la situation épidémique au Maroc et dans le monde à partir du printemps prochain.

Un redémarrage rapide et massif de la vaccination est une condition urgente pour libérer le système de santé, la population, l’économie et l’école de l’emprise du virus et de ses mutations, insiste-t-il, ajoutant que la réduction de la propagation du virus est une urgence et une priorité dans les jours et semaines à venir: «la troisième dose sera la clef de voûte».

Aux yeux de Tayeb Hamdi, l’application du pass vaccinal forcera les hésitants à prendre la bonne décision et protègera les personnes vulnérables et non vaccinées pour de saisons médicales, et assurera une vie presque normale à la population vaccinée.

«La protection des enfants et surtout de leur scolarité, élément important de leur santé mentale et de leur développement, se basera sur le respect de mesures barrières et la large vaccination des adultes, mais nécessitera certainement la vaccination des moins de 12 ans», poursuit-il.

Le virus continuera à circuler, mais sans impact sociétal grave, du moment que les formes graves seront moins nombreuses et aisément prises en charge.

«Le Maroc aura lancé sa production de vaccins inactivés Sinopharm, qui l'aideront [ainsi que] l’Afrique à mieux s’immuniser et repartir en post-Covid. Un pas vers la Bio Tech, vers l’avenir, pour une souveraineté et une sécurité sanitaire et stratégique, et une capacité à faire face aux crises sanitaires dans l’avenir», conclut Tayeb Hamdi.

Par Ayoub Khattabi
Le 02/01/2022 à 13h21