Covid-19 au Maroc: 37 nouvelles contaminations en 24 heures, aucun décès et 351 cas actifs

Près de 95% de la population-cible a été vaccinée contre le Covid-19 dans la province d'Azilal. 

Près de 95% de la population-cible a été vaccinée contre le Covid-19 dans la province d'Azilal.  . MAP

Aucun décès, 37 nouveaux cas de contamination et 54 guérisons ont été confirmés dans le Royaume, les 05 et 06 janvier 2023. Les cas encore actifs s'élèvent à 351, alors que plus de 6.8 millions de personnes ont reçu la troisième dose. Le suivi de la pandémie, en chiffres.

Le 06/01/2023 à 14h43

Nouveaux cas de contamination, rémissions, nombre de dépistages effectués, vaccinations, etc. Pour en savoir plus sur l'évolution du coronavirus au Maroc, cliquez sur ce lien: https://covid.le360.ma.

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Au Maghreb, l'Algérie ne communique pas le nombre de tests de dépistage, ce qui laisse penser que le nombre de contaminations est bien supérieur aux chiffres officiels. Le dernier bilan arrêté fait état de 8 cas de contamination, alors qu’aucun décès n’a été déploré. Le pays totalise 271.244 cas de contamination, dont 6.881 décès et 182.657 guérisons.

En Tunisie, 13 nouveaux cas de contamination et 1 décès ont été enregistrés, selon le dernier bilan disponible. Le pays totalise 1.147.645 cas de contamination, dont 29.285 décès et 1.134.465 guérisons depuis mars 2020.

En Mauritanie, 4 nouveaux cas ont été enregistrés, selon le dernier bilan disponible. Le pays comptabilise 63.429 cas de contamination au Covid-19, dont 997 décès.

Alors que la Chine est en proie à une vague de Covid sans précédent, de nombreux habitants des campagnes effectuent de longs trajets pour rejoindre les hôpitaux des grandes villes, mieux équipés, illustrant les fortes disparités du système de santé.

Des visites effectuées par des journalistes de l'AFP ces dernières semaines ont permis de constater, dans le nord du pays, que les hôpitaux en zone rurale étaient généralement boudés, les patients préférant la qualité des soins offerts par les structures hospitalières des villes.

Economie parmi les plus inégalitaires au monde, la Chine dispose aussi d'un système de santé déséquilibré, le financement et les ressources étant généralement alloués en priorité aux établissements urbains, au détriment de ceux des campagnes.

Ces disparités se font plus criantes encore avec l'explosion des cas de Covid-19 ces dernières semaines. Dans la capitale Pékin et dans la mégapole voisine de Tianjin, les services d'urgence ont été tellement débordés que des dizaines de patients, pour la plupart âgés, ont été installés sur des brancards dans les parties communes de l'hôpital.

Serrés les uns contre les autres et cherchant leur souffle, beaucoup étaient reliés à des perfusions ou à des bouteilles d'oxygène tandis que des machines surveillaient leurs signes vitaux. Certains semblaient inconscients ou ne réagissaient pas.

Une heure et demie de route

A l'inverse, dans la ville rurale de Xin'an qui dépend de Tianjin, l'hôpital local, faiblement équipé, opérait bien en dessous de sa pleine capacité. Dans une salle mal chauffée située près de la réception, une demi-douzaine de personnes âgées étaient emmitouflées dans d'épais manteaux, des perfusions dépassant de leurs bras.

Autour des patients, la plupart des sièges étaient vides. Et le personnel semblait moins débordé que celui des hôpitaux des villes.

«Ce qu'on voit dans la Chine rurale montre à quel point la réforme du système chinois n'a fait aucun progrès», soupire l'expert de santé Yanzhong Huang, du Conseil sur les relations internationales, un groupe de réflexion américain. «Les gens mécontents de la piètre qualité des services de santé en zones rurales vont les contourner pour aller se faire soigner dans les hôpitaux urbains», poursuit-il.

Alors que la première vague de Covid post-restrictions semble toucher à sa fin, la pression sur certains établissements de santé pourrait s'alléger.

Mais les cas les plus graves continuent d'affluer vers les hôpitaux des villes: en campagne, les habitants peinent en effet à trouver médicaments ou médecins à proximité. A Xin'an, un commerçant local indique que la vague de Covid a frappé la petite ville de 30.000 habitants en décembre. «Le pire est derrière nous» désormais, assure-t-il à l'AFP.

Les habitants et le personnel de l'hôpital reconnaissent qu'en cas de symptômes aigus, les patients ou leurs familles préfèrent faire un trajet d'une heure et demie pour rejoindre Tianjin. Certains vont plus loin encore à Baoding, une ville à 200 kilomètres où les hôpitaux ont été récemment débordés par l'afflux de cas.

«Pression»

Même des communes de taille moyenne subissent cet effet. A Tangshan, ville industrielle de 7,7 millions d'habitants, les services de santé semblaient moins sous pression que ceux de Tianjin, à deux heures de là.

Une vingtaine de patients âgés se trouvaient en salle de réanimation dans un hôpital du centre-ville. Ils ont «tous été testés positifs» au Covid, selon une infirmière.

Seuls trois ou quatre patients occupaient des lits de fortune dans le couloir. Les autorités chinoises estiment que le pic d'infections est passé dans plusieurs grandes villes, comme Pékin et Tianjin.

Mais elles mettent en garde par rapport aux prochaines semaines, quand des millions de citadins retourneront dans leurs provinces rurales pour le Nouvel An lunaire (le 22 janvier cette année).

«Dans une certaine mesure, les patients ruraux rajoutent de la pression sur les établissements de santé urbains», observe Xi Chen, professeur associé à l'Ecole de santé publique de Yale.

«Toutefois, contrairement aux zones urbaines, cette vague d'Omicron n'a pas atteint son pic dans les zones rurales chinoises», ajoute-t-il. Donc, les choses pourraient s'aggraver considérablement lorsque les travailleurs des villes commenceront à revenir en zones rurales.

La pandémie a officiellement fait au moins 6.707.308 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi. Les Etats-Unis sont le pays ayant enregistré le plus de décès (1.120.804), devant le Brésil (694.625), l'Inde (530.707) et la Russie (393.986).

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui qui est officiellement établi.

Par Majda Benthami
Le 06/01/2023 à 14h43