Le président de l’Association marocaine de défense des droits du père et des enfants, Driss Bourzik, a indiqué avoir présenté les propositions de son association à l’instance chargée de la révision du code de la famille. Il a indiqué dans une déclaration à Al Akhbar du week-end (16 et 17 décembre) que «son association a travaillé sur un mémo qui vise à restituer au père sa valeur et sa place dans la famille, à garantir son droit dans l’éducation de ses enfants, à les surveiller et les soutenir juridiquement et psychologiquement». L’association, ajoute-t-il, a participé aux concertations sur la révision de la Moudawana en présentant des propositions qui respectent les constantes religieuses, les traditions et les conventions internationales ratifiées par le Maroc.
Il s’agit notamment de «la garde, la pension alimentaire et la tutelle communes ainsi que la garantie d’une vie normale et équilibrée des enfants, l’interdiction de toute incitation ou agression à leur encontre et la nécessité de la création d’une instance ou d’une cellule pour garantir l’application de ces mesures». Le président Bourzik souligne, par ailleurs, que son association a abordé aussi les questions d’affiliation, d’héritage et celle de la pénalisation de l’incitation contre l’un des ascendants tout en créant des procédures d’urgence de justice de la famille pour statuer rapidement sur les plaintes contre le contournement de la loi.
D’après Al Akhbar, Driss Bourzik indique que son association défend «une tutelle commune comprenant des conditions pour éviter l’enlèvement des enfants à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Du coup, tout voyage de l’enfant nécessite l’accord du deuxième conjoint conformément à la convention de La Haye relative l’enlèvement international des enfants». Il propose, en outre, l’institution d’une pension alimentaire commune entre les deux conjoints et des conditions de pension équivalentes entre garçon et fille conforment à l’article 16 de la convention de la CEDAW. Lequel article stipule que les hommes et les femmes ont les mêmes droits et les mêmes responsabilités au moment de l’établissement de l’acte de mariage et lors de son annulation, conclut Driss Bourzik.