Je regardais avant-hier, sur BFMTV, une dame portant un tailleur vert pomme et dont il semble qu’elle est quelque chose dans la direction des Verts français. Je crois qu’elle se nomme Tartine Mondelier; peu importe.
Je ne me permettrais pas de porter un jugement sur ses opinions en ce qui concerne les questions de politique interne de l’Hexagone -ça ne me regarde pas; mais il y a une chose qui m’a profondément irrité: c’est la réaction de cette dame et de ses amis à la publication de la lettre du Président Macron dans laquelle il annonce que la France reconnaît officiellement que le Maroc est chez lui dans ses provinces sahariennes.
Sans même prendre la peine de se renseigner sur l’affaire en question, qui n’est pas simple, sans examiner les tenants et les aboutissants de cette décision historique qu’un chef d’État ne peut pas avoir prise à la légère, les Verts l’ont immédiatement contestée, pour ne pas dire condamnée.
J’ai été pendant six ans professeur de sciences de l’environnement. Je sais à quel point la situation de la planète est grave. Une sixième extinction de masse des espèces terrestres est en cours; un septième continent est en train de se former dans le Pacifique, fait tout entier de déchets plastiques; le réchauffement climatique est en passe de devenir irréversible; les premiers réfugiés climatiques commencent à débarquer sur les côtes de l’Europe; des pays entiers, Vanuatu par exemple, risquent de disparaître sous la montée des eaux.
Je sais donc qu’un écolo sérieux, un vrai Vert, si on lui posait une question à propos du Sahara, répondrait:
- En quoi ça me regarde? Le Maroc revendique ces arpents de sable, l’Algérie lui met des bâtons dans les roues. Qui a tort, qui a raison? Je n’en sais rien, je n’y comprends rien, ce n’est pas mon rayon, je vais plutôt essayer de sauver les derniers tigres de Sibérie. Adieu.
Paroles d’or! Mais ce ne sont pas celles de dame Tartine et de ses amis, ces pseudo-écolos qui ne cessent de se mêler de cette affaire qui ne les regarde pas et à laquelle ils n’entendent rien. D’instinct, ils sont contre le Maroc.
Pourquoi? Parce que ces drôles d’oiseaux sont en fait des ex-gauchos qui, n’arrivant plus à se faire élire en tant qu’amis de l’ouvrier (lequel ouvrier a pris la fâcheuse habitude de voter populiste ou carrément à l’extrême droite), se sont grimés en amis de l’éléphant pour se faire élire par les bourgeois-bohèmes des quartiers huppés. Mais le naturel revient au galop: il y a bisbille entre l’affreux Maroc et l’Algérie? Prenons le parti de l’antique Mecque de la Révolution, même décatie, même décrépite et maquillée à la truelle.
Savent-ils, ces ignorants, que le Maroc a un ambitieux programme d’exploitation des énergies renouvelables, en particulier dans ses provinces sahariennes? Savent-ils qu’il a banni les sacs en plastique avant la plupart des pays européens? Savent-ils qu’il est en pointe dans l’hydrogène vert? Un vrai écolo apprécierait; mais ces faux Verts, tout occupés à faire de la politique d’arrière-garde, n’ont pas le temps de s’occuper d’écologie.
Le tigre de Sibérie attendra…