Casablanca: le ministère public mène une bataille contre les plaintes en suspens

La Cour d'appel de Casablanca.

Revue de presseLe Parquet général près la Cour d’appel de Casablanca se donne pour objectif de traiter au moins 95% des plaintes en attente d’instruction. Il vient de mettre en place, pour ce faire, une cellule de crise. Une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 04/02/2024 à 21h10

A Casablanca, le parquet général près la Cour d’appel a décidé d’en finir avec le retard de traitement des plaintes. C’est une véritable bataille que le ministère public a décidé de mener dans cette circonscription judiciaire. Le procureur général du roi près la Cour d’appel a décidé de finaliser l’instruction de toutes les plaintes en cours avant la fin de l’actuelle année judiciaire, rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du lundi 5 février.

A défaut de tout apurer, poursuit le quotidien, le ministère public a l’intention de liquider au moins 95% des plaintes déposées devant les tribunaux. En même temps, le procureur général entend arriver à un taux de 90% d’instruction des procès-verbaux soumis aux services du Parquet.

Ce faisant, souligne le quotidien, le procureur général du roi veut donner corps au principe du «ministère public citoyen». Il a commencé ainsi, poursuit le quotidien en citant des sources judiciaires, par dépoussiérer toutes les plaintes qui n’ont pas encore été traitées au niveau des différents tribunaux relevant de la circonscription judiciaire de la Cour d’appel de Casablanca.

La création d’un front office dédié, estime le quotidien, a largement contribué à la gestion et la canalisation des plaintes, dont le nombre a considérablement évolué ces dernières années. Ainsi, en 2023, le nombre des plaintes a augmenté de 55.574 par rapport à 2022. Ce qui représente une évolution de 52%.

Selon le procureur général du roi, «au-delà du travail que nécessite le traitement de ces plaintes, il s’agit là d’une marque de confiance des citoyens vis-à-vis de la justice de leur pays, plus particulièrement de l’institution du ministère public. Institution sur laquelle ils comptent pour la préservation et la défense de leurs droits».

D’après le quotidien, des plaintes déposées depuis longtemps n’ont pas encore été traitées. Et ce, malgré l’existence d’un délai théorique pour leur instruction. D’autres plaintes ont tout simplement été classées pour divers motifs. Ce qui pousse les plaignants et leurs avocats à demander à les remettre à nouveau dans le circuit judiciaire.

Cela dit, le procureur général a créé une cellule de crise pour traiter cette question de plaintes, mais aussi la problématique de la détention préventive. L’objectif étant d’apurer toutes les affaires en cours dans les délais fixés par la Présidence générale du ministère public. Ce dispositif a également pour mission d’œuvrer à ce que les PV et les plaintes soient traités dans les délais prescrits et à ce que toutes les enquêtes y afférentes soient bouclées dans les délais.

Cela, rappelle le quotidien, entre dans le cadre du plan d’action mis en place par la Présidence du ministère public. Lequel plan est déployé en trois axes, à savoir la protection des droits et des libertés des citoyens, le relèvement du niveau d’efficacité de l’action du ministère public et la moralisation de la justice, tout en veillant à l’application du principe de la corrélation entre responsabilité et reddition des comptes.

Par Le360
Le 04/02/2024 à 21h10