En raison d’un déficit pluviométrique persistant, la ville de Casablanca fait face depuis plusieurs semaines à une crise de l’eau sans précédent, exacerbée par le quasi-assèchement du barrage Al Massira. En réaction à cette inquiétante situation, les autorités de la ville ont de nouveau instauré, à partir de ce lundi 12 août, des mesures restrictives sur l’usage de l’eau, ciblant les hammams et les structures de lavage automobile, a appris Le360 de source sûre.
Ces deux entités seront ainsi fermées trois jours par semaine, précisément les lundi, mardi et mercredi. Vérification faite en cette matinée de lundi, plusieurs ateliers de lavage automobile adossés à des stations-service sont à l’arrêt, y compris celles utilisant l’eau des puits. Idem pour les hammams, dont les portes sont closes, imposant aux clients d’attendre le jeudi prochain pour pouvoir y accéder.
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Lors d’une session extraordinaire du Conseil de la ville, tenue le mercredi 7 août, la maire de Casablanca, Nabila Rmili, a qualifié de «critique et préoccupante» la situation hydrique de la ville, et ce malgré l’interconnexion réalisée avec le bassin hydraulique du Bouregreg.
Et pour cause, la quantité d’eau provenant de ce bassin reste insuffisante pour satisfaire les besoins de Casablanca en eau potable, en raison d’une capacité de transit assez limitée entre Rabat et la métropole. Dans le même sens, la maire avait annoncé la décision de réduire de 10% le débit au niveau du réseau casablancais de distribution d’eau potable.
Pour combler le déficit en ressources hydriques que connaît la ville, de nouvelles canalisations seront installées pour transférer de l’eau dessalée à partir de la station de Jorf Lasfar, en attendant la concrétisation du projet de la grande station de dessalement de Casablanca.