En cette période où une grave sécheresse sévit à travers l’ensemble du Royaume, tous les moyens sont bons pour réduire la consommation d’eaux conventionnelles, dont l’arrêt de l’arrosage des espaces verts dans les villes.
Faut-il, pour autant, sacrifier tous ces plants? À Casablanca, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 4 septembre 2024, une solution a pu être trouvée afin de préserver à la fois les ressources hydriques et les espaces verts.
Depuis deux semaines, les jardiniers de la Ville de Casablanca ont recours aux eaux usées retraitées pour arroser les squares et jardins publics dont ils sont en charge.
Le quotidien explique que les eaux d’arrosage désormais utilisées à Casablanca proviennent de la station d’épuration de Médiouna. Après avoir été retraitées, elles arrivent à destination via un vaste réseau de canalisations.
La STEP de Médiouna produit chaque jour plus de 3.000 mètres cubes d’eaux usées retraitées, ce qui permet de contribuer à préserver l’environnement de la ville, mais aussi à maintenir ses espaces verdoyants.
Al Ahdath Al Maghribia explique ainsi que la station d’épuration de Médiouna a été raccordée à un réseau de distribution d’une distance globale de 31 kilomètres, qui fournit des eaux retraitées qui peuvent potentiellement arroser près de 200 hectares d’espaces verts.
Selon le quotidien, c’est le cas des espaces verts du boulevard Mohammed VI, les parcours de golf d’Anfa et de Mohammedia, de la promenade de la mosquée Hassan II, ainsi que du parc de la Ligue Arabe.
La Step de Médiouna, écrit Al Ahdath Al Maghribia, convertira chaque année 550.000 mètres cubes d’eaux usées issues de l’ensemble de cette province et étaient auparavant rejetées dans les égouts.
Le quotidien rappelle par ailleurs que la STEP de Médiouna, inaugurée par le Roi Mohammed VI en 2013, a été aménagée sur une surface de plus de 3,5 hectares par la Lydec, pour un budget global de 141 millions de dirhams.
Depuis près de deux ans, avant ces mesures de rationalisation de la consommation d’eau, les espaces verts de Casablanca étaient arrosés par de l’eau de puits, acheminée par des camions citernes.
Al Ahdath Al Maghribia signale par ailleurs un ambitieux projet d’expansion des capacités de traitement de cette station, dans l’objectif de faire passer celle-ci à une production de plus de 7.600 mètres cubes quotidiennement, ce qui contribuera à répondre aux besoins en eaux retraitées, sans cesse en augmentation dans la région, tout particulièrement dans ce difficile contexte hydrique.