Canicule et chergui: comment les Tangérois jugulent la vague de chaleur

Le parc de la villa Harris à Tanger.

Le 30/06/2025 à 11h52

VidéoSous l’effet combiné d’une canicule rarement égalée et de violents vents d’est, Tanger suffoque. Face à des températures étouffantes, habitants et estivants se replient massivement sur les espaces verts de la ville, devenus des refuges naturels contre la chaleur.

Depuis vendredi matin, Tanger vit au rythme d’un épisode climatique éprouvant. Sous l’effet conjugué d’une vague de chaleur intense et de rafales de vents d’est, le chergui, le quotidien des Tangérois et des estivants venus profiter des plages est sévèrement perturbé.

Les températures caniculaires, renforcées par des vents secs et brûlants, ont transformé les logements en véritables fours. Face à cette situation, les espaces verts de la ville sont devenus des refuges naturels pour de nombreuses familles. Du jardin de la Villa Harris, niché dans le quartier balnéaire de Malabata, aux parcs boisés de Rmilat, les habitants cherchent un peu de répit sous les frondaisons.

Les quartiers populaires particulièrement touchés

Dans les quartiers densément peuplés comme Al-Aouama, Beni Makada ou encore Tanger-Balia, la chaleur devient presque invivable. Les bâtiments surchauffés ne laissent aucun répit, de jour comme de nuit. Des familles racontent comment leurs enfants peinent à trouver le sommeil et restent dehors jusque tard, faute de pouvoir respirer à l’intérieur.

«Il fait trop chaud pour dormir. Nous passons nos soirées dans le parc pour que les enfants puissent jouer et se rafraîchir un peu», confie une mère de famille rencontrée à Rmilat.

Si les plages de la Méditerranée et de l’Atlantique attiraient en temps normal les foules pendant le week-end, ce sont aujourd’hui les vents violents qui dissuadent les baigneurs. Les rafales de chergui soulèvent le sable, rendent la baignade désagréable, voire dangereuse, et ternissent les espoirs de détente des vacanciers. Résultat, les forêts urbaines et jardins publics connaissent une affluence inédite.

Avec la chaleur, le besoin de sortir de chez soi l’emporte. Familles, groupes d’amis ou personnes seules cherchent un coin d’ombre, un souffle d’air, une pause loin de la touffeur. La chaleur a pris possession de la ville, poussant chacun à adapter son mode de vie en attendant un retour à la normale.

Par Said Kadry
Le 30/06/2025 à 11h52