Bir Jdid: enquête sur un directeur de lycée accusé de harcèlement sexuel

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Revue de presseUn scandale secoue actuellement un lycée à Bir Jdid, à cause du directeur de cet établissement, qui serait un serial harceleur sexuel d’enseignantes exerçant sous son autorité. C’est du moins ce que révèle une plainte qu’une enseignante vient de déposer auprès du procureur du roi près le tribunal de première instance d’El Jadida. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 29/04/2025 à 21h25

Une enseignante récemment affectée dans un lycée de Bir Jdid a fait éclater un scandale de harcèlement sexuel dont l’accusé n’est autre que le directeur dudit établissement. Dans son édition du mercredi 30 avril, le quotidien Assabah rapporte que l’enseignante, une contractuelle de son état, s’est rendue chez le procureur du roi près le tribunal de première instance d’El Jadida et a déposé une plainte accusant son directeur de harcèlement sexuel.

Selon cette enseignante de français, elle n’a cessé, depuis son arrivée dans ce lycée, d’être marquée de près par le directeur, qui a commencé par lui rappeler que son passage de contractuelle à enseignante officielle dépendait aussi de lui et de l’association des parents d’élèves, avec laquelle il prétend avoir de bonnes relations.

Il l’a ainsi placée devant le choix de répondre à ses sollicitations perverses ou de se mettre à dos la direction du lycée et l’association des parents d’élèves.

Apparemment, l’enseignante était informée de ce qui l’attendait à son arrivée dans ce lycée de Bir Jdid car, dans sa plainte adressée au procureur du roi à El Jadida, elle ajoute que plusieurs enseignantes passées par cet établissement ont également été harcelées sexuellement par ce directeur, et ont été obligées de changer d’établissement.

Assabah ajoute que la plainte a été renforcée non seulement par la citation du nom d’un témoin ayant assisté à l’une des scènes de harcèlement sexuel à son égard, mais aussi par la présentation d’un certificat médical délivré par un médecin psychiatre, chez lequel elle s’est rendue à plusieurs reprises pour consultation, suite aux pressions continues que lui faisait subir son harceleur.

Auparavant, le directeur provincial de l’enseignement avait été saisi concernant les menaces proférées contre l’enseignante de lui mettre à dos l’association des parents d’élèves. Le directeur du lycée aurait ainsi reçu une mise en garde, car cette enseignante, mariée qui plus est, a été reconnue par des collègues et d’autres établissements où elle a exercé comme compétente et dévouée à son métier. C’est ce qui a poussé son agresseur, après cette mise en garde, à chercher la réconciliation avec l’enseignante, avant de reprendre ses habitudes déplacées.

Ce directeur harceleur risque gros puisque, selon l’enseignante, un simple recours aux caméras de surveillance de l’établissement peut dévoiler tous ses comportements pervers.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 29/04/2025 à 21h25