Azilal: un instituteur viole «légitimement» plus de douze adolescentes

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Revue de presseKiosque360. Un instituteur sexagénaire recourait à une astuce ingénieuse pour abuser «légitimement» de jeunes filles mineures. Il demandait leur main à leurs parents, convolait en justes noces avec elles durant quelques jours, puis disparaissait dans la nature.

Le 24/03/2016 à 21h08

Pour abuser de jeunes filles comme bon lui semblait, un instituteur, d'une soixantaine d'années et vivant dans la région d’Azilal, contournait malignement les lois en vigueur. Son modus operandi ne laissait aucunement croire à quelque procédé illicite ou manœuvre dolosive.

L’instituteur, qui était membre de la mission culturelle marocaine en Belgique, choisissait soigneusement ses victimes, des jeunes filles généralement mineures, dans le monde rural, et se présentait chez leurs parents pour demander leur main.Il exploitait la pauvreté des familles et leur ignorance pour les convaincre, leur faisant croire qu’il était sage, aisé et désirait fonder une famille, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce vendredi 25 mars.

Après les fiançailles, l’instituteur contractait un acte de mariage en bonne et due forme, en présentait l'acte de divorce avec une précédente femme. Ensuite, il convolait en justes noces avec son «épouse» pour une quinzaine de jours.L’une des victimes a d’ailleurs déclaré au quotidien qu’après la conclusion de l’acte de mariage, cet escroc l’avait enfermée dans un appartement meublé, à Marrakech, où il avait abusé d’elle impitoyablement.Après avoir «consommé son mariage» ou plutôt accompli son forfait qu’il habillait de légitimité, il ramenait son «épouse»/victime chez ses parents, prétextant qu’il devait partir en mission.

Il disparaissait alors dans la nature, à la recherche d’autres proies. Parfois, l’instituteur invitait sa victime au voyage intimiste et charnel avant de contracter l’acte de mariage, en faisant croire à sa famille qu’ils allaient, ensemble, acquérir les équipements nécessaires pour leur future installation et les bijoux pour leurs fiançailles.

C’est ainsi qu'il a enregistré plus de douze victimes, mineures pour la plupart, à son tableau de chasse. Dernièrement, la Cour d’appel de la ville d’Azilal l’a condamné à six mois de réclusion criminelle pour escroquerie.Cette sentence n’a pas été du goût de ses victimes, qui s'attendaient à ce que la Cour d’appel alourdisse la peine de deux ans de prison ferme infligée à l’escroc en première instance.

Par Mohamed Younsi
Le 24/03/2016 à 21h08