Dans son rapport Groundswell, publié ce lundi 13 septembre 2021, l’institution financière internationale basée à Washington a consacré une partie de son analyse au Maroc.
Le rapport utilise une approche fondée sur des scénarios. Pour le Maroc, trois scénarios de migration climatique sont ainsi envisagés: référence pessimiste, développement plus inclusif, et plus respectueux du climat, avec différentes combinaisons de développement. Ainsi, selon le rapport, le nombre de migrants climatiques au Royaume est le plus important dans le scénario de référence "pessimiste", avec une moyenne de 1,9 million (5,4 % de la population totale).
Dans le scénario de développement plus inclusif, la projection est de 1,5 million (4,0 % de la population totale), et dans le scénario plus respectueux du climat, elle est de 0,5 million (1,3 % de la population totale).
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"Ces résultats soulignent la nécessité d'une action climatique concrète et d'un développement plus inclusif pour s'attaquer aux moteurs de la migration climatique", précise le rapport. Les experts de la BM expliquent que les impacts du changement climatique peuvent modifier les schémas de mobilité, avec des implications pour la planification à travers le Maroc.
"Dans les deux scénarios à fortes émissions (référence pessimiste et développement plus inclusif), d'ici 2050, près de 21% et 52% de tous les migrants internes pourraient être des migrants climatiques, respectivement", détaille le rapport, ajoutant que dans le scénario plus respectueux du climat, les migrants climatiques représentent plus qu'environ 10 % de tous les migrants internes au Maroc.
Les "points chauds" de la migration climatique d'ici 2050 au Maroc, selon la même source, sont projetés dans le sud-ouest près d'Agadir, autour de Rabat et dans la péninsule de Tanger.