Les médecins indépendants ne sont toujours pas satisfaits du montant de la cotisation qui leur a été fixée pour intégrer le régime de l’Assurance maladie des indépendants (AMI), dans le contexte de la généralisation de la couverture médicale. Contacté par Le360, le Dr Tayeb Hamdi, président du Syndicat national de médecine générale (SNMG), a indiqué que les quatre associations représentant les médecins libéraux organisent aujourd’hui, mercredi 12 janvier 2022 à 19h00, une réunion en visioconférence pour exprimer leur désapprobation de leurs taux de cotisation à l'AMI.
Les médecins libéraux doivent cotiser, sur la base d’un revenu forfaitaire (l'équivalent du SMIG multiplié par 4 pour les généralistes et à 5,5 pour les spécialistes), à hauteur d’un taux de 6,37% pour leur couverture médicale.
Une invitation a donc été envoyée pour annoncer la tenue de cette assemblée générale, qui sera l’occasion de discuter de plusieurs thématiques, dont ces cotisations à l’AMI, mais aussi d'une grève nationale, qui sera organisée un jour par semaine à partir du 20 janvier 2022, ainsi que du parcours des soins et de la révision de la Tarification nationale de référence (TNR).
Rappelons que dans une lettre adressée le 29 novembre 2021 au chef du gouvernement, quatre syndicats, à savoir le collège syndical national des médecins spécialistes privés (CSNMSP), le Syndicat national de médecine générale (SNMG), le Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNML) et l'Association nationale des cliniques privées (ANCP), avaient exprimé leur surprise quant aux «différents taux de bases de cotisations», imposés aux professions libérales, qui ne tiennent pas compte du «principe d’équité entre les adhérents, comme stipulé dans la loi 15-98 (relative au régime de l'assurance maladie obligatoire de base pour les catégories des professionnels, des travailleurs indépendants et des personnes non salariées exerçant une activité libérale)».
Les médecins avaient également fait observer qu’aucune mesure incitative d’accompagnement pour les médecins libéraux n’avait été prise.
Dans un article prédécemment paru sur Le360, le Dr Tayeb Hamdi, président du SNMG, avait, de son côté, indiqué que les médecins indépendants ont été fortement taxés étant donné que les autres professions libérales sont tenues de payer des cotisations annuelles inférieures à la leur, tout en signalant que le gouvernement doit instaurer un taux harmonisé. Il avait également précisé que les médecins libéraux s'attendaient à des mesures incitatives, dont la prise en charge par la CNSS de 50% des charges de l'AMI liées à l'adhésion des médecins aux conventions.