La députée Amina Maelainine du Parti de la Justice et du Développement (PJD -coalition gouvernementale) a volé la vedette, lundi au sein de l’institution législative, au chef du gouvernement Saâd Eddine El Othmani, qui s'y trouvait pour son grand oral mensuel, devant les députés et les membres du gouvernement, présents à cette séance mensuelle réservée à la politique générale du gouvernement.
En effet, la députée PJD, qui a grandement mis les dirigeants de son parti dans l’embarras, par ses photos dévoilée, en toute décontraction, en jean's serré, à Paris, était attendue juste après cette séance du parlement devant une commission composée de leaders du PJD, où elle devait apporter sa version des faits à propos de cette affaire.
Cependant, selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte cette information dans son édition de ce jeudi 10 janvier, la députée du PJD, qui fait face en ce moment à une immense polémique, a opté pour la fuite en avant devant cette commission composée du secrétaire général adjoint du parti, Souleimane El Amrani, du ministre d’Etat chargé des droits de l’homme, Mustapha Ramid et du chef du groupe parlementaire du PJD, Idriss El Azami Idrissi.
À ce propos, les sources du quotidien ont affirmé qu'Amina Maelainine a refusé de répondre aux questions de cette commission, portant sur son voyage à Paris et sur les circonstances au cours desquelles ces photos ont été prises. Ces mêmes sources précisent que la députée a également refusé de fournir des précisions sur sa relation avec un certain Jawad Benaissa, qu’elle avait déjà présenté à l’ancien secrétaire général du PJD, ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, dans sa demeure.
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De même, ajoutent les sources du quotidien, la députée n’a fourni aucune information sur son déplacement à Paris et son apparition avec une tenue, qualifiée par des membres du PJD, selon le quotidien, d’«apparence d’adolescence qui ne cadre avec l’éthique des leaders du parti, de ses responsables et de ses députés».
Amina Maelainine aurait passé une heure en enfer lors de cet interrogatoire, résume le quotidien. Elle était visiblement perturbée et angoissée, alors que la commission a conclu que d’autres interrogations, aussi complexes que celles ayant provoqué cette audition, seraient bientôt posées. C’est dire que cette affaire connaîtra de nouveaux rebondissements politiques, qui alimenteront davantage cette polémique qui enflamme en ce moment les réseaux sociaux.