Alerte sur l’huile d’olive frelatée vendue à travers des circuits informels

À cause d'une sécheresse persistante, la récolte d'olives est en baisse comparativement aux années normales. (Y.Jaoual/Le360).

Revue de presseDe l’huile d’olive de qualité douteuse, et présentant des risques pour la santé des consommateurs, est actuellement commercialisée dans des circuits informels, dénoncent des députés et des acteurs associatifs. Le gouvernement est donc sérieusement interpellé. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 25/11/2024 à 19h14

Produit particulièrement prisé des Marocains, l’huile d’olive se fait rare, et donc chère, sur le marché. En cause, une sécheresse devenue endémique, et des récoltes qui ne suffisent pas à répondre à tous les besoins.

D’où un recours par certains commerçants, peu scrupuleux, à un véritable trafic d’une denrée vendue actuellement entre 120 et 130 dirhams le litre.

C’est ainsi que de l’huile d’olive frelatée est en circulation, indique Al Akhbar de ce mardi 26 novembre, citant des députés et des acteurs associatifs.

Président du groupe du Parti du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants, Rachid Hammouni a adressé à ce propos une question écrite au ministre de l’Agriculture.

Dénonçant ce qu’il qualifie de pratique courante, il s’interroge sur les mesures de contrôle mises en place par le gouvernement, appelle à les rendre publiques, et ne manque pas d’avertir sur les dangers que représente ce trafic.

Bouazza Kherrati, président de la Fédération marocaine des droits des consommateurs, met en garde, quant à lui, contre les risques de cirrhose du foie que peuvent entraîner les huiles d’olive frelatées.

Il incite donc à n’acheter que des produits étiquetés, dont la provenance et la qualité sont prouvées.

Bouazza Kherrati pointe aussi du doigt les réseaux opérant dans l’informel, et qui peuvent être tentés de tricher pour augmenter leurs profits.

Rappelons que, face à la rareté de l’huile d’olive sur le marché et aux prix de vente records atteints cette année, le gouvernement a récemment autorisé l’importation de cette denrée, en suspendant ses droits de douane.

Le ministère de l’Industrie et du Commerce a quant à lui lancé un avis, à cet effet, aux importateurs désirant bénéficier du quota préalablement fixé par le gouvernement.

Cette mesure est valable pour l’huile d’olive de qualité vierge et extra-vierge, dans la limite de 10.000 tonnes, et prend effet jusqu’au 31 décembre 2024.

Cette décision est motivée par le faible niveau de la production d’olives dans le Royaume.

Selon le ministère de l’Agriculture, elle n’aurait pas dépassé 950 millions de tonnes au cours de la campagne agricole actuelle, et s’établit donc en baisse de 11% comparativement à la campagne agricole précédente, et en baisse de 40% comparativement aux productions moyennes lors des années normales.

Par Walid Ayadi
Le 25/11/2024 à 19h14