Le programme d’aide directe aux familles nécessiteuses, souvent critiqué pour ses insuffisances, fait aujourd’hui l’objet de nouvelles recommandations de la part de l’Observatoire national du développement humain (ONDH, organisme public). Ce dernier, a souligné son président, Othman Gayer, pour Le360, suggère plusieurs ajustements visant à renforcer l’impact social de ce dispositif phare de la politique de solidarité nationale.
Sur la base d’une enquête ayant révélé, dans l’ensemble, une «satisfaction des bénéficiaires», l’ONDH propose notamment «le développement d’un dispositif d’assistance sociale de proximité». Objectif: améliorer la communication autour du programme et impliquer davantage les relais locaux dans les territoires, notamment les zones périphériques et éloignées.
Par ailleurs, l’Observatoire recommande, souligne Othman Gayer, «le renforcement de l’engagement citoyen des associations locales», en particulier pour favoriser l’innovation dans les mécanismes facilitant l’accès aux services numériques du programme.
L’ONDH appelle également les pouvoirs publics à lancer «des programmes de développement des compétences ou d’autonomisation économique», afin d’accroître la capacité du programme à produire des effets durables en matière de développement humain.
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Selon l’enquête de l’ONDH, le programme marocain d’aide directe s’aligne, dans ses grandes lignes, sur les standards appliqués au niveau international. Toutefois, selon son président, l’Observatoire souligne la nécessité «d’unifier les plans d’aide» existants et «de mettre régulièrement à jour les critères d’éligibilité», pour mieux refléter l’évolution des conditions de vie des ménages.
Enfin, l’ONDH recommande la création «d’un système national de suivi et d’évaluation du programme», ainsi que «le développement d’un programme de recherche-action sur l’évaluation d’impact des aides sociales».
Il convient de rappeler que plusieurs partis politiques critiquent régulièrement les lacunes du dispositif, estimant qu’il reste inadapté aux réalités de terrain, notamment en raison de critères d’éligibilité jugés trop restrictifs. Pour l’ONDH, il est crucial de «maximiser les effets du PASD (Programme d’Aide Sociale Directe)», ce qui implique une «adaptation des processus de mise en œuvre et des stratégies opérationnelles», afin de répondre plus efficacement aux besoins spécifiques des bénéficiaires.











