L’opération du dénombrement des moutons et des chèvres pour Aïd Al-Adha est sur le point de se terminer, annonce Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 30 avril 2024.
Selon des sources informées, le nombre total des têtes devrait être d’environ quatre millions, relate le quotidien, qui précise qu’à la mi-avril, près de deux millions de têtes avaient déjà été dénombrées, ce qui implique une pénurie sur les marchés.
Cette situation, les sources du quotidien l’attribuent d’abord à la succession d’années de sécheresse, dont l’agriculture et le pastoralisme dans le Royaume continuent de pâtir, aujourd’hui encore.
Cette sécheresse a eu, entre autres conséquences, l’augmentation du prix de l’aliment pour bétail. À ce facteur, s’ajoutent aussi les répercussions de la crise du Covid-19, qui n’a épargné aucun pays.
Les sources du quotidien mettent par ailleurs en doute des estimations véhiculées par certains éleveurs, qui assurent que l’offre sera largement suffisante, et sera forte de plus de 6,6 millions de têtes cette année.
De fait, précise Al Ahdath Al Maghribia, trois ans plus tôt, l’offre en ovins et caprins était de plus de 8 millions de têtes pour Aïd Al-Adha sur le marché national, mais les effets de la sécheresse et les conséquences de la crise sanitaire l’ont considérablement réduite.
D’autres interlocuteurs sollicités par le quotidien expliquent l’augmentation du prix des viandes rouges, qui a atteint des records ces dernières semaines, surtout dernièrement, à l’approche de Aïd Al-Fitr, par ces mêmes causes.
Dans un premier temps, Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, avait annoncé l’importation de 300.000 ovins et caprins de plusieurs pays (dont la Roumanie, l’Espagne ou encore le Portugal), mais a dernièrement déclaré que ce seront 600.000 têtes qui seront finalement importées.
Tout semble donc indiquer, écrit Al Ahdath Al Maghribia, «que le Maroc traverse une sorte de pénurie locale», à l’approche de Aïd Al-Adha.
Les interlocuteurs du quotidien s’attendent donc à une augmentation du prix de la vente des moutons, et certains estiment que cette hausse pourrait être de l’ordre de 15%.
Le prix du mouton Sardi devrait donc se situer, selon ces estimations, entre 70 et 75 dirhams le kg, alors qu’il se vendait l’an dernier entre 60 et 65 dirhams. Il y a quelques années encore, son prix était fixé à près de 49 dirhams le kg...