Aïd al-Adha: 1.700 vétérinaires pour 5,8 millions d'ovins et de caprins

Un marché aux moutons. 

Un marché aux moutons.  . DR

Pour un total de 5,8 millions de têtes d'ovins et de caprins destinés à l'Aïd al-Adha cette année, prés de 1.700 vétérinaires ont été mobilisés.

Le 07/07/2021 à 08h19

Près de 1.700 vétérinaires, dont 500 seulement du secteur public, ont été mobilisés pour le suivi du cheptel de l'Aïd al-Adha.

Ce qui signifie que sur un total de 5,8 millions de têtes destinés à la fête du sacrifice, chaque vétérinaire doit contrôler 3.411,76 têtes.

Mais selon Badr Tnacheri Ouazanni, président de l’ordre national des vétérinaires, le suivi et le diagnostic des ovins et des caprins se fait en troupeau. «Ce n’est pas comme si on avait affaire à des chats ou des chiens. L’étendue du cheptel dépend des éleveurs et en général le contrôle de ce cheptel se fait au sein d’un seul et même troupeau» affirme notre source.

Dans leur mission, les vétérinaires déployés pour cette opération sont chargés de l’encadrement sanitaire des élevages des ovins et caprins destinés à être consommés et de l’incitation des éleveurs à adhérer massivement à l’opération d’enregistrement et d’identification des animaux destinés à l’abattage le jour de l’Aïd.

«Nous avons aussi pour mission de contrôler les aliments et l’eau d’abreuvement offerts au cheptel tout en sensibilisant les éleveurs aux bonnes pratiques alimentaires du cheptel, à l’utilisation raisonnée des médicaments vétérinaires prescrits tout en invitant les éleveurs à éviter l’automédication et à préserver les délais d’attente» souligne Badr Tnacheri Ouazanni.

La même source précise que les antibiotiques, à titre d’exemple, ont un délai d’attente de 7 jours et les éleveurs n'ont actuellement pas le droit de les administrer. Le délai d’attente d’un médicament c’est le temps nécessaire entre la dernière administration du médicament et son élimination par l'animal pour que la viande contienne une quantité de résidus en quantités inférieures aux limites maximales imposées par la loi.

Le président de l’ordre national des vétérinaires souligne que, cette année, il n’y a pas eu autant de fraudes que les années précédentes. «Etant donné qu’il a beaucoup plus cette année et qu’il y a eu un très bon pâturage, les éleveurs étaient moins nombreux à tricher dans l’alimentation de leur cheptel en utilisant par exemple de la fiente de volaille, comme c’était le cas en 2017 ».

Par Qods Chabaa
Le 07/07/2021 à 08h19