Agadir: les commerçants du souk Anza vivent sous la menace de l’effondrement de leurs boutiques

Dans le souk Anza, à Agadir, plusieurs boutiques se sont effondrées et bien d'autres menacent ruine.

Dans le souk Anza, à Agadir, plusieurs boutiques se sont effondrées et bien d'autres menacent ruine. . Mhand Oubarka / Le360

Les commerçants du souk Anza, à Agadir, vivent depuis plusieurs années sous la menace de l’effondrement de leurs boutiques qui ont été désertées par les clients depuis lors. La réhabilitation de ce marché, qui compte plus de 500 magasins, tarde toujours à se concrétiser.

Le 26/03/2022 à 17h06

A ce jour, plus de 15 boutiques se sont effondrées dans le célèbre souk Anza dans le nord d’Agadir, plusieurs autres menaçant ruine, indique le président de l’association des commerçants et artisans du souk Anza, Hassan El Mansari, dans une déclaration pour Le360. Il regrette l’inaction des autorités quant à la réhabilitation de ce marché qui constitue la source de subsistance de plusieurs familles dans la région.

La semaine dernière deux nouveaux commerces se sont effondrés, l’un pendant la nuit, l’autre en journée, suscitant la peur et la confusion dans l’esprit des clients et des commerçants du marché qui vivent dans une perpétuelle menace de l'effondrement de leur boutique, souligne Hassan El Mansari. Il précise qu'«il n’y a eu que des dégâts matériels cette fois-ci, mais que les dernières précipitations augmentent le risque de l’effondrement des murs qui deviennent de plus en plus fragiles».

Said Khahtour, commerçant dans ces lieux, déplore l’état du marché qui attire de moins en moins de visiteurs. «Nous alertons chaque jour contre la dangerosité de ce souk où des mûrs s’effondrent assez souvent. Nous avons de moins en moins de clients, rares sont les gens qui osent encore nous rendre visite», se plaint-il.

Face à cette situation, le représentant des commerçants d’Anza, Hassan El Mansari, se dit surpris de la réticence des autorités à résoudre définitivement ce problème qui dure depuis très longtemps. Et ce, d’autant plus que toutes les procédures administratives ont été achevées et que deux milliards de centimes ont été alloués pour réhabiliter ce marché.

«La réponse du gouverneur de la région du Souss à la correspondance des professionnels était claire concernant le lancement des travaux de réhabilitation en 2021-2022. Nous ne comprenons pas pourquoi cela tarde encore à se faire», martèle-t-il. Il précise que les autorités avaient même promis d'aménager un lieu temporaire pour que les commerçants s’y installent en attendant la réhabilitation du souk Anza.

Une promesse qui n’a toujours pas été tenue au grand désespoir des commerçants qui ont vu leur chiffre d’affaire s’effondrer à l’heure où les clients n'osent plus s’aventurer dans le marché par peur pour leur sécurité.

Le secrétaire général de l'association des commerçants et artisans du souk Anza, Said Kouzaouiya, appelle pour sa part les autorités à activer le démarrage des travaux de réhabilitation du marché afin de permettre aux commerçants de reprendre au plus tôt leurs activités dans des conditions dignes tout en assurant leur sécurité et celle des clients et des touristes qui visitent ces lieux.

Par M'hand Oubarka
Le 26/03/2022 à 17h06