Agadir: comment les gros pollueurs ont privé la plage de la ville du Pavillon bleu

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Revue de presseKiosque360. Des acteurs de la société civile accusent les industriels installés à Agadir d'être responsables de la pollution des plages de la ville qui n'a pu, pour la deuxième fois, obtenir le pavillon bleu.

Le 15/08/2019 à 19h38

Si la plage d’Agadir a échoué, pour la seconde fois d’affilée, à obtenir son pavillon bleu, c’est à cause des gros pollueurs installés dans la ville. C’est en tout cas ce qu’avancent des acteurs locaux de la société civile qui accusent vertement des industriels installés dans le nord de la capitale du Souss.

Dans son édition du vendredi 16 août, Al Massae explique que ces gros pollueurs sont pointés du doigt parce qu'ils permettent le déversement d’eaux polluées et eaux usées dans la plage de la ville. Les vagues et les courants marins transportent ces eaux polluées jusqu’aux plages plus au sud d’Agadir. Selon des sources sociétales citées par le journal, les actes de ces industriels nuisent non seulement à la qualité de l’eau de mer, mais également à celle du sable des plages, faisant ainsi fuir les estivants. Ces derniers sont, en effet, de plus en plus nombreux à opter pour des plages au nord de la ville d’Agadir, notamment celles se trouvant sur la route reliant la ville à Essaouira.

Pour preuve à ces accusations, ajoute Al Massae, les acteurs de la société civile cite le cas de déversements «étranges» constatés, mardi dernier, au niveau d’une unité industrielle dans la zone d’Anza, et transportés vers la mer par le courant d’une rivière se trouvant à proximité. Ce qui attire l’attention sur ces déversements, c’est leur forte odeur nauséabonde qui laisse penser à la présence de produits polluants. Le quotidien fait d’ailleurs remarquer que cette constatation est intervenue quelques jours seulement après une autre, faite cette fois-ci par les autorités compétentes opérant dans la Wilaya du Souss, qui ont fait état de la présence de flaques d’huile au niveau de la plage d’Agadir, dans une zone habituellement fréquentée par les estivants.

Au vu de cette situation, les acteurs de la société civile réagissent et dénoncent la politique de la sourde oreille qu’adoptent certains industriels face aux menaces environnementales dont se plaignent les riverains. Dans certains cas, des rapports officiels et accablants établis par les autorités elles-mêmes n’ont pas suffi à les convaincre d’adopter une démarche plus écologique pour protéger la ville.

Par Fayza Senhaji
Le 15/08/2019 à 19h38