La journaliste plaignante a écrit une longue tribune sur sa page Facebook dans laquelle elle expose les raisons de sa plainte et répond à ceux qui crient au complot...
"J'ai porté plainte car j'ai été agressée par Taoufik Bouachrine. Une agression avec coups et blessures (...) J'ai porté plainte alors que je sais pertinemment que notre société n'est pas toujours juste envers la femme dans ce genre de situations et la condamne au lieu de la soutenir. Ce qui explique le silence de beaucoup de femmes victimes de viols ou de harcèlement. Ce qui, en même temps, rassure les agresseurs et les encourage dans leurs actes abominables alors qu'ils devraient être punis", écrit-elle.
Dans cette tribune, on apprend également que Naima Lahrouri est la première femme à avoir porté plainte contre le directeur de publication d'Akhbar Al Yaoum. "J'ai porté plainte une semaine avant l'arrestation de Taoufik Bouachrine. Aujourd'hui, au vu de l'évolution de l'affaire, je vous assure que je suis fière d'avoir été la première plaignante. Fière d'avoir permis qu'on découvre que les victimes de Bouachrine sont nombreuses et que la plupart d'entre elles préfèrent garder le silence", poursuit-elle.
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La plaignante répond également à tous ceux qui persistent à soutenir Taoufik Bouachrine alors qu'il fait l'objet de lourdes accusations. "Je sais que je m'expose aux griffes de certaines personnes qui, dès qu'elles ont vu mon nom, ont relayé des mensonges à mon sujet. Parmi ces personnes-là, il y en a qui sacralisent et vénèrent Taoufik Bouachrine... D'autres accusent les plaignantes de mentir quand d'autres encore réduisent toute cette affaire à un simple complot".
La jeune femme reste tout de même confiante quant à sa plainte et termine son message sur une note d'espoir. "Je sais aussi que les plus nobles me soutiendront dans mon combat que je vais mener avec confiance, force et courage".
Pour rappel, Taoufik Bouachrine, arrêté vendredi 23 février, comparaîtra le 8 mars devant la Cour criminelle de Casablanca. Il est poursuivi pour plusieurs chefs d’inculpation, dont celle de "traite d’êtres humains", "viols", "viols avec violence", ou encore "proxénétisme".
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