Le développement socioéconomique du Maroc est tributaire de l’amélioration des compétences de ses ressources humaines. Ainsi, l’amélioration de la qualité des formations offertes dans les universités devient de plus en plus indispensable.
C’est ce qu’on retient de l’intervention d'Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, lors d’une conférence-débat sous le thème «L'université, un levier pour l'accélération du développement socio-économique au Maroc», organisée vendredi 11 novembre par la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales (FSJES) de Ain Chock.
«La qualification du capital humain aura un rôle déterminant dans le développement socioéconomique du Maroc», a précisé le ministre. Cela passe indispensablement par «l’implication positive des enseignants», qui doivent «assurer l’encadrement pédagogique des étudiants chercheurs».
Le rôle de l’université est aussi déterminant pour le développement du pays. Celle-ci est même «au cœur de toutes les transformations auxquelles assiste le monde» et doit ainsi participer au développement de «la capacité des individus à être autonomes et capables de se transformer pour s’adapter à ces mutations et aux changements considérables des technologies», a indiqué Abdellatif Miraoui.
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Les universités doivent alors mettre en place un cadre attractif pour «attirer davantage de compétences» et créer «les conditions propices pour leur permettre de mieux contribuer à l’accélération du développement socioéconomique du pays», a encore précisé le ministre.
«L’efficience et la performance de l’université résident dans sa capacité à répondre au développement socioéconomique, mais surtout dans son aptitude à anticiper les mutations qui se profilent à l’horizon et à s’y préparer», a-t-il poursuivi.
Et d'indiquer que le modèle de l’université porté par le PACTE ESRI 2030 s’inscrit pleinement dans cette optique, en privilégiant des campus et pôles universitaires intégrés consacrant l’ancrage de l’université dans son environnement, mais aussi l’ouverture sur l’international.
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De son côté, Abdellatif Komat, doyen de la FSJES de Ain Chock, a indiqué, dans une déclaration pour Le360, que «le Maroc a besoin de ressources humaines qualifiées, car elles constituent un vecteur de développement, d’innovation et de création de valeurs».
Ceci dit, le rôle de l’université est déterminant. «L’université aujourd’hui ne devrait pas être cloisonnée. Elle devrait développer des interconnexions et des interférences avec le monde économique et social dans la perspective d’un développement global et intégré de notre pays», a précisé le doyen.
Dans ce cadre, Abdellatif Komat a indiqué que la FSJES de Ain Chock a développé plusieurs formations avec des partenaires externes, notamment des experts qui «interviennent pour créer cette ouverture de l’étudiant sur le monde de l’entreprise».
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Aussi, la faculté encourage la création de clubs d’étudiants qui «agissent sur plusieurs plans, notamment sportifs, culturels, humanitaires et sociaux de manière à développer en plus des connaissances académiques, des habilités comportementales et de la citoyenneté chez l’étudiant», a fait savoir le doyen.
«Nous sommes de plus en plus conscients qu’un profil, ce sont des connaissances et compétences techniques, mais également un comportement humain. On essaie donc, à travers un certain nombre d’activités de forger un profil apte à s’intégrer positivement au niveau de notre société», a conclu Abdellatif Komat.