Les éléments de la Gendarmerie royale du poste territorial de Deroua, relevant de la brigade de Berrechid, ont déjoué, vendredi dernier, une tentative de commercialisation de viandes impropres à la consommation. C’est ce qu’indique le quotidien Assabah dans son édition du mardi 3 juin, précisant que des délinquants ont profité de la frénésie des achats de «sqiṭa» (viande de moutons fraîchement abattus) par des citoyens souhaitant célébrer l’Aïd al-Adha en grillant de la viande d’agneau, pour écouler des produits issus d’abattages clandestins.
«Des commerçants ont sciemment enfreint la décision de suspendre l’abattage des moutons pour cette fête, en mettant en vente des produits avariés dans l’unique but de réaliser des profits exorbitants, au détriment de la santé des consommateurs peu vigilants sur l’origine et la qualité de leurs achats», écrit-on.
Les premières données de l’enquête révèlent que les viandes saisies provenaient de moutons récemment abattus dans la province de Berrechid.
Les suspects comptaient les faire passer en contrebande pour les revendre sur les marchés et dans les magasins de Deroua, Médiouna et d’autres zones périphériques de Casablanca, sans respecter les normes sanitaires exigées.
Citant plusieurs sources concordantes, Assabah relève que la perquisition effectuée lors de l’arrestation a permis de saisir une quantité importante de viandes avariées: des carcasses d’ovins fraîchement abattus, ainsi que des abats proposés à des prix records, atteignant 700 dirhams.
Leur inspection a montré qu’elles étaient impropres à la consommation et représentaient un danger pour la santé publique.
Le parquet, informé des faits, a ordonné la saisie et la destruction immédiate de ces produits pour empêcher leur mise en vente.
Les activités illégales des mis en cause ont été révélées suite à l’interception de deux camions à un poste de contrôle à l’entrée de Deroua.
Les véhicules arrivaient de Jmaa Riah (province de Berrechid).
«L’intervention a été rendue possible grâce à la vigilance des éléments de la Gendarmerie royale, dans le cadre d’opérations préventives visant à lutter contre les différentes formes de criminalité et à protéger les consommateurs contre les commerçants véreux cherchant à s’enrichir au détriment de la santé publique», écrit-on encore.
Après la découverte des carcasses et l’incapacité des chauffeurs à présenter les documents prouvant la légalité des produits transportés, les suspects ont été encerclés.
Les services de l’ONSSA (Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires), consultés pour expertise, ont confirmé l’impropriété à la consommation des produits saisis.
Les deux camions ont été saisis et remorqués, tandis que les conducteurs et leurs accompagnateurs ont été conduits au poste de gendarmerie pour être interrogés sur les faits qui leur sont reprochés.
Une enquête judiciaire a été ouverte sous la supervision du parquet pour élucider les circonstances de l’affaire, déterminer l’origine des moutons abattus, identifier les responsables des abattages clandestins organisés malgré la suspension de la pratique pour l’Aïd, et localiser les abattoirs illégaux.








