Le CESE a recommandé l’instauration d’un système obligatoire unifié fondé sur les principes de solidarité, de complémentarité et de convergence entre les différents régimes d’assurance maladie, tout en le renforçant par un système de couverture additionnelle (complémentaire et facultative) relevant du secteur mutualiste et/ou assurance privée.
Cette recommandation fait partie d’une auto-saisine, a indiqué le président du CESE, Ahmed Réda Chami, lors d’une assemblée tenue ce mercredi au siège du Conseil. Cette rencontre a permis au Conseil de présenter «les principaux points de son avis sur l’état d’avancement du projet de généralisation de l’assurance maladie obligatoire de base», a indiqué Ahmed Réda Chami.
Ce rapport, a-t-il précisé, met en exergue que le chantier de généralisation de l’assurance maladie obligatoire de base «constitue un progrès social sans précédent dans l’histoire contemporaine du Maroc. Ce projet structurant, qui cible l’ensemble des citoyennes et citoyens résidant sur le territoire national, a réussi à intégrer 86,5% de la population dans le système d’assurance maladie, contre moins de 60% en 2020».
Il a toutefois regretté que 8,5 millions de personnes parmi cette population «n’ont pas accès aux soins» pour diverses raisons. Il a insisté sur «la nécessité de renforcer les efforts pour accélérer et améliorer l’offre de soins de santé nationale, afin de renforcer la qualité et l’attractivité du secteur public», tout en préservant sa place centrale dans l’offre de soins.
Parmi les recommandations, le CESE suggère «de rendre l’inscription au système d’assurance maladie de base obligatoire pour tous, et d’abolir le statut de « droits fermés », tout en veillant à diversifier les sources de financement du système d’assurance maladie obligatoire de base».
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Le Conseil a en outre insisté sur «l’amélioration du taux de remboursement des frais liés aux consultations médicales en général, et notamment garantir un remboursement complet pour les examens et analyses médicales de dépistage des maladies cardiaques et du cancer à des stades et âges critiques». Ahmed Réda Chami s’est par ailleurs félicité que la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale) traite un volume de 100.000 dossiers médicaux (remboursements, prises en charge et autres). «C’est une quantité énorme», a-t-il conclu.