A priori le dossier de ce président a été transféré au tribunal administratif de Rabat, qui devrait se prononcer à ce sujet au cours de cette semaine. Le verdict tant attendu définira les éventuelles sanctions à l’encontre de cet élu: une révocation, ou la perte de son statut d’éligibilité et d’électeur, voire des poursuites judiciaires entre autres pour mauvaise gestion, corruption et malversations.
Si le verdict du tribunal administratif se révèle concordant avec les conclusions du dossier accablant ce président de commune, le ministère de l’Intérieur pourra alors enclencher des poursuites judiciaires, comme ce fut le cas jusqu’à présent pour plusieurs autres élus. La justice pourra également procéder à des saisies conservatoires, et à un gel des comptes bancaires du concerné, dont la richesse est montée en flèche depuis son élection.
Au delà de la suite judiciaire qui pourrait être donnée à cette affaire, surgit une question qui préoccupe au plus haut point le commun des observateurs.
Ahmed Chada pourrait-il garder son poste à la chambre des Conseillers et surtout à la présidence de la Commission de l’Intérieur? Et ce, alors même que le ministère de l'Intérieur vient justement de le suspendre de la présidence de la commune urbaine de Béni Mellal?
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Autre question tout aussi importante, est-ce que le parti du Mouvement Populaire acceptera toujours que Ahmed Chada siège encore et toujours au sein de son bureau politique?
Attendons le verdict du tribunal administratif pour y voir plus clair.
