Le ministère de l'Intérieur a pris cette mesure en décidant de transférer le dossier du président de la commune de Béni Mellal devant le tribunal administratif de Rabat.
Ce tribunal prononcera la semaine prochaine son verdit, selon la même source.
"Généralement, lorsque les dossiers ficelés impliquant des présidents de communes accusés de fraudes et de corruption, le tribunal administratif prononce leur limogeage pur et simple", a-t-on expliqué.
Dans la région de Béni-Mellal, il existe environ neuf autres cas de présidents de communes suspectés de fraudes, selon la même source.
L'Intérieur se prépare à signifier leur suspension.
Comme plusieurs autres présidents de communes et de régions, le président en question, Ahmed Chada, était dans le viseur du ministère de l’Intérieur pour mauvaise gestion, malversations, irrégularités dans l’octroi des marchés publics et autres fraudes.
Les commissions de l’Intérieur qui ont effectué des contrôles dans plusieurs affaires semblent avoir rédigé des rapports accablants cette fois contre le président de la commune qui s’est enrichi en quelques années d’une manière stupéfiante.
Il faut signaler qu'Ahmed Chada qui est également président de la commission de l’Intérieur à la Chambre des Conseillers et membre politique du Mouvement Populaire avait reçu auparavant une correspondance de l’Inspection Générale détaillant les violations commises qui sont mentionnées dans l’article 64 de la loi organique relative aux communes.