«A l’annonce de cette terrible affaire, j’ai été bouleversé, frustré, très choqué», a affirmé le ministre de la Justice et des libertés, Abdellatif Ouahbi, indiquant avoir dépêché récemment une équipe de son département pour s’enquérir sur place de la situation. «Je viens de recevoir à l’instant même un rapport sur cette affaire.»
Une source judiciaire contactée par Le360 a précisé que la famille de la petite fille et celle de ses bourreaux «vivent à proximité l’une de l’autre». La jeune mère a prénommé «son joli garçon du nom de Rayane», en mémoire du garçon de cinq ans qui avait trouvé la mort en février 2022 en tombant dans un puits, dans la province de Chefchaouen.
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C’est la grand-mère qui s’occupe du «petit Rayane» alors que la jeune mère a été inscrite dans un centre de formation professionnelle, selon la même source.
Suite au verdict plus que clément prononcé le 20 mars, le parquet de la chambre criminelle de la Cour d’appel de Rabat a décidé d’interjeter appel. «Le procès en appel se tiendra dans les plus brefs délais», a précisé notre source.
Il faut rappeler que le tribunal a condamné les trois auteurs du viol pour «détournement de mineure et attentat à la pudeur sur mineure avec violence». L’un des mis en cause, dont la paternité a été confirmée par un test ADN, a été condamné à deux ans de prison ferme, tandis que les deux autres ont été condamnés chacun à deux années de réclusion dont 18 mois ferme.