"L'Algérie est le pays responsable des évènements d'El Guerguerat, c'est le pays qui a ordonné aux séparatistes d'agir de la sorte car sans l'Algérie, ces derniers n'existeraient pas", a affirmé cet élu, membre de la tribu des Rguibat, dans une déclaration pour Le360.
Mohamed Cheikh Biadillah, dont la tribu a défendu la marocanité du Sahara dès les années 40, n'avance pas cette accusation sans preuves et sans arguments.
Le régime militaire algérien, selon lui, a voulu profiter du contexte actuel, une période caractérisée par la pandémie du Covid-19.
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"Les objectifs d'Alger, a-t-il expliqué, tiennent au fait que son régime a besoin d'une mobilisation de son opinion nationale, afin qu’il soit réhabilité, pour une cause étrangère à la sienne. Ce pays est confronté à d'autres problèmes".
Il cite à cet égard ceux de "la présidence algérienne et des généraux emprisonnés".
Les autorités algériennes ont voulu, à travers El Guerguerat, a ajouté Mohamed Cheikh Biadillah, "faire pression sur la Mauritanie pour signifier à ce pays leur omniprésence".
De plus, le régime algérien a adressé un message "au polisario en lui disant que sans Alger, les séparatistes n'existeraient pas".
Enfin, l'Algérie a lancé cette escalade d’El Guerguerat pour "tester la capacité et la force du Maroc à réagir", estime le notable sahraoui, pour lequel toutes les cartes du régime algérien ont été abattues par le Maroc, l'Algérie ayant échoué dans son aventure d'El Guerguerat, "grâce à la pertinence des décisions prises par le Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d'état-major général des Forces armées royales".