C’est une humiliation qu’il aurait pu s’épargner, mais il tenait à jouer les trouble-fête, au PAP, jusqu’au bout. «Djamel Bouras a été expulsé de la séance plénière de ce jour parce qu’il n’a aucune qualité qui l’habilite à y assister», explique une source sur place pour Le360.
Djamel Bouras, ex-député FLN, a perdu toute qualité de siéger ou de se mêler des travaux du PAP puisqu’il n’est plus élu dans son pays depuis que, en mars dernier, le président Abdelmadjid Tebboune a dissous le Parlement. Ainsi, Djamel Bouras avait également perdu la présidence par intérim du Parlement panafricain.
Mais il a tenu à être de la grand-messe de Johannesburg, avec d’autres ex-députés algériens, pour un double service commandé. Selon nos sources sur place, Djamel Bouras accompagne une délégation du «parlement» de la RASD et plaide en faveur des thèses séparatistes, au PAP.
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Sa deuxième mission est également de soutenir la candidature du Zimbabwéen Fortune Charumbira à la présidence du PAP et de barrer la route à la candidate malienne Haïdara Aïchata Cissé (Chato). En cela, il rend aussi service à ses amis sud-africains qui soutiennent également la candidature de Fortune Charumbira.
L’élection du nouveau président du PAP traîne depuis la semaine dernière et a été perturbée à maintes reprises par les alliés du candidat zimbabwéen, menés par l’Afrique du Sud.
Ces perturbations ont connu de graves incidents: échanges de coups, menaces de mort entre délégations… Selon nos sources sur place, cette élection devra être tranchée ce mardi en soirée. A moins d’un nouveau rebondissement.
Le Maroc est représenté au PAP par trois des cinq membres de sa délégation, les deux restants (membres de la chambre des Conseillers) n’ayant pas pu faire le déplacement.