«L’enquête en cours est tout ce qu’il y a de plus normal et tout le monde est soumis à la loi en vertu de la Constitution», a expliqué d’emblée l’avocat. Mohamed El Haini était invité, mercredi 14 octobre, sur le plateau du JT consacré à l'actualité au Maghreb de la chaîne d'information en continu France 24.
Cette réaction intervient suite à des allégations soutenues par Maâti Monjib, qui a affirmé faire l’objet d’un harcèlement policier et judiciaire à cause de son activisme en tant que défenseur des droits de l’Homme.
«Il ne s’agit pas d’une enquête policière ou judiciaire, mais d’une déclaration de soupçon formulée par l’Unité de traitement du renseignement financier (UTRF)», a encore expliqué Mohamed El Haini, qui rappelle que cette unité ne relève pas du pouvoir judiciaire ou des services sécuritaires, mais qui relève des prérogatives du chef de gouvernement.
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«On parle de plusieurs milliards [de centimes, Ndlr] et de dizaines de bien immobiliers enregistrés en son nom, en celui de sa soeur et celui de sa femme», a indiqué Me El Haini, qui a aussi été un magistrat et qui est professeur universitaire, enseignant une matière du Droit.
«S’il est innocent comme il le dit, il n’a qu’à dévoiler à l’opinion publique les biens qu’il a acquis et qui ont été dévoilés par plusieurs médias nationaux», a affirmé le juriste, qui a aussi rappelé de quelle manière Maâti Monjib a toujours choisi, comme ligne de défense, le silence, chaque fois qu’il s'est retrouvé le dos au mur.
Me El Haini a aussi évoqué de quelle manière Maâti Monjib, ainsi que son entourage, choisissent l’insulte et la victimisation au lieu d’éclairer l’opinion publique.
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Reste cette éternelle question: comment, et surtout où, Maâti Monjib, enseignant universitaire, a-t-il bien pu se procurer tout cet argent pour acquérir des milliers d’hectares et plusieurs appartements et résidences, à Rabat, comme à Benslimane?
Les biens immobiliers acquis par Maâti Monjib sont en effet sans commune mesure avec son salaire d’enseignant à l’université.