Vidéo. L'étape marocaine du périple de Jared Kushner sous la loupe des experts

Le360

La visite qu'a effectué, mardi 28 mai à Rabat, Jared Kushner, le principal conseiller du président Trump était destinée à informer le roi Mohammed VI du plan américain de paix israélo-palestinien en préparation depuis deux ans, ont estimé deux politologues marocains.

Le 29/05/2019 à 17h28

Pour Mustapha Sehimi, Jared Kushner, gendre et conseiller de Donald Trump, a choisi l'étape de Rabat en considération du rôle que joue le roi Mohammed VI dans le monde arabe.

Le souverain assure la présidence du Comité d'Al Qods, a-t-il observé. "Les Etats-Unis prennent également en compte le leadership du souverain sur la scène arabo-musulmane", a-t-il noté avant de mettre en exergue le partenariat stratégique qui a toujours existé entre les Etats-Unis et le Maroc.

"Le fait que le souverain reçoive et offre un dîner d'Iftar à la délégation américaine à la résidence royale de Salé n'est pas anodin. Cela démontre, a-t-il souligné, l'excellence des relations entre les deux pays".

Pour sa part, le politologue Noureddine Ahmed estime que le président américain a concocté un projet de paix unilatéral connu sous la dénomination de la "transaction du siècle". Il s'agit, selon lui, d'un plan qui renonce à la création de deux Etats et donc pas d’Etat palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale.

"En sa qualité de président du Comité Al Qods, le souverain a toujours défendu la cause palestinienne", a souligné Noureddine Ahmed.

Il faut noter qu'un communiqué du Palais royal a indiqué le roi Mohammed VI s’est entretenu avec Jared Kushner, abordant notamment le renforcement du partenariat stratégique entre le Maroc et les États-Unis, ainsi que les évolutions et développements que connait la région d’Afrique du Nord et du Moyen Orient.

Le Maroc est un pays «ami et allié important» des États-Unis, a indiqué pour sa part, sur Twitter, le représentant spécial américain pour les négociations internationales, Jason Greenblatt. Pour rappel, les Etats-Unis dévoileront, les 25 et 26 juin prochain à l’occasion d’une conférence à Manama, le volet économique de ce plan de paix israélo-palestinien et dont le contenu politique n’a toujours pas été annoncé.

L’Autorité palestinienne a annoncé qu’elle n’y participerait pas, réitérant le boycott de l’administration américaine depuis que Donald Trump a reconnu, en décembre 2017, Jérusalem comme capitale d’Israël.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 29/05/2019 à 17h28