Vidéo. Etudiants en médecine: offre "non négociable" du gouvernement, Al Adl pointé du doigt

Sit-in des étudiants en médecine devant le parlement, le jeudi 30 mai 2019

Sit-in des étudiants en médecine devant le parlement, le jeudi 30 mai 2019 . DR

Le gouvernement prend une nouvelle décision, non négociable, pour clore la crise de la grève des étudiants en médecine. Par la même occasion, il accuse Al Adl Wal Ihsane d’exploiter politiquement ce dossier. Les détails.

Le 13/06/2019 à 15h20

Le gouvernement hausse à nouveau le ton au sujet des étudiants en médecine grévistes qui ont boycotté les examens du lundi 10 juin dernier. Dans un communiqué, dont les points ont été adoptés en conseil de gouvernement ce jeudi 13 juin, et dont lecture a été donnée par Mustapha El Khalfi, les étudiants grévistes sont informés qu’ils ont un délai qui court d’ici au 25 juin pour passer leurs examens.

Concrètement, d’ici à ce deadline, tout étudiant en médecine qui aura changé d’avis pourra passer ses examens et ce en coordination avec les responsables de sa faculté.

Passée la date du 25 juin 2019, il sera tard, trop tard: les étudiants qui n’auraient pas passé leurs examens seront déclarés redoublants et même exclus de manière définitive pour ceux n'ayant plus le droit de redoubler. 

Le gouvernement, tout en faisant ce dernier nouveau pas, a également accusé, et nommément, Al Adl Wal Ihsane d’exploiter politiquement cette grève des étudiants en médecine.

La Jamaâ islamiste a, en effet, et à travers ses cadres enseignants dans les facultés de médecine, encouragé à la tenue de cette grève et jeté de l’huile sur le feu. Le 10 juin dernier, les enseignants adlistes avaient décidé de ne pas rallier leurs lieux de travail alors qu’ils étaient censés s’y rendre pour superviser les examens. C’est ce qui a poussé le ministre de tutelle à suspendre certains d’entre eux, à geler leurs salaires (hors allocations familiales) et à les déférer devant un conseil disciplinaire.

Le gouvernement déclare saluer, par la même occasion, toutes les parties qui ont offert leur médiation pour trouver une solution à cette crise: parlement et partis politiques en premier lieu.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Mohammed Boudarham
Le 13/06/2019 à 15h20