Vidéo. Disparitions forcées à Tindouf: une victime sahraouie témoigne, les services algériens sur la sellette

Fadel Breïka, membre du mouvement dissident "Initiative sahraouie pour le changement". 

Fadel Breïka, membre du mouvement dissident Initiative sahraouie pour le changement.  . DR

Fadel Breïka, enlevé mi juin 2019 et emprisonné pendant cinq mois à la prison «Dhaïbia» à Tindouf, a pointé, devant le Conseil des droits de l’Homme (ONU) réuni à Genève, la responsabilité directe des services algériens dans la répression des sahraouis opposés à la direction du polisario.

Le 09/03/2020 à 10h10

L’affaire des trois blogueurs sahraouis, enlevés mi juin 2019 par les milices séparatistes, revient au-devant de l’actualité. Intervenant devant le Conseil des droits de l’Homme, le 6 mars courant à Genève, l’un des trois victimes, Fadel Breïka, a d'abord explicité la responsabilité juridique de l’Algérie dans les atrocités commises à l’encontre de la population séquestrée, notamment les opposants à la direction du polisario.

«Mon enlèvement, mi juin 2019, était un acte des services algériens qui ont participé à mes interrogatoires et tortures, uniquement parce j’avais organisé une manifestation devant l’ambassade d’Alger à Madrid pour exiger la vérité sur la disparition de mon cousin et l’un des dirigeants du polisario, Ahmed Khalil, enlevé en 2009 dans des circonstances mystérieuses à Alger», indique M. Breïka, relâché à l’automne dernier de la prison de sinistre mémoire «Dhaïbia», avec deux autres blogueurs, Mahmoud Zedan et Moulay Abba Bouzid, avant de se rendre à Laâyoune via le territoire mauritanien.

M. Breika a appelé le Conseil des Droits de l’Homme et la communauté internationale à faire pression sur l’Algérie pour qu’elle assume sa responsabilité légale en tant que pays-hôte de la population sahraouie.

Par Ziad Alami
Le 09/03/2020 à 10h10