Dans un entretien avec Le360, Omar Nahar, président du Tribunal de première instance de Salé -où a officiellement été inauguré le premier procès à distance le 27 avril dernier- assure que cette formule offre toutes les garanties «d'un procès équitable et juste».
Elle assure également, a-t-il affirmé, «aux magistrats, aux avocats, aux détenus ainsi qu'au personnel de la justice et des prisons une sécurité sanitaire, sans faille».
«Il y aussi un gain du temps et celui des moyens matériels qui étaient déployés pour transférer les détenus de leur lieu de détention aux tribunaux», a observé le magistrat, qui qualifie de «positif» le bilan de ce genre de procès une semaine après leur entrée en vigueur dans l'ensemble des tribunaux du pays.
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«A Salé, chaque jour, les verdicts sont prononcés au terme de procès justes et transparents», a indiqué le président du tribunal, saluant au passage les efforts matériels consentis par le ministère de la Justice , le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire l'administration du Parquet général pour développer cette technique à distance qui «a donné ses fruits».
En vue de réussir le lancement de ce système, le ministère de la Justice, rappelle-t-on, a déployé 140 comptes informatiques hautement «garantis et sécurisés par des services spécialisés».
Il reste, selon les observateurs, à améliorer la sonorisation à travers «des équipements adéquats».
Il s'agit là aussi d'un vœu de la corporation des avocats.
Ces derniers ont par ailleurs souhaité «l'adoption d'une loi pour encadrer» ce type de procès à distance, qui tend «à s'élargir et à se pérenniser» en vue de faire partie des mœurs de la justice marocaine.
Selon le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, l’ensemble des tribunaux du royaume, tous types confondus, ont organisé, à la date du 8 mai 2020 un total de 240 procès à distance, soit 3.600 affaires ayant impliqué un total de 4.005 détenus.