Vidéo. Aziz Akhannouch défend l’État social et évoque pour la première fois la question du recrutement des enseignants

Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, lors de sa première séance mensuelle des questions orales à la Chambre des représentants, lundi 29 novembre 2021.

Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, lors de sa première séance mensuelle des questions orales à la Chambre des représentants, lundi 29 novembre 2021. . Brahim Mousaaid / Le360

Le 29/11/2021 à 19h53

VidéoPour sa première séance mensuelle des questions orales à la Chambre des représentants, le chef du gouvernement a défendu les chantiers sociaux que l’Exécutif compte réaliser, sans oublier d’évoquer les sujets d’actualité épineux, tels que la limitation à 30 ans de l’âge de recrutement des enseignants.

Sur la question de la limitation d’âge pour les concours de l’Education nationale, Aziz Akhannouch s’est montré solidaire de son ministre Chakib Benmoussa, le félicitant pour ses efforts visant à améliorer le niveau et la qualité de l’enseignement au Maroc. Le chef de l’Exécutif a laissé entendre que le gouvernement, non seulement, appuie la limitation à 30 ans de l’âge pour être candidats aux 17.000 postes budgétaires réservés à l’éducation nationale en 2022, mais qu’en plus il ne reviendra pas sur cette décision.

«Le Maroc est classé 75e, en queue de peloton d’une étude qui montre que le niveau de son enseignement est très faible», a insisté le chef du gouvernement, avant d’évoquer un autre triste record: 70% des jeunes de 15 ans ne maîtrisent pas l’écriture et la lecture.

Aziz Akhannouch a aussi été contraint de répondre à un autre casse-tête de l’Exécutif, lié cette fois-ci aux 100.000 enseignants des académies régionales qui réclament leur intégration dans la fonction publique. Sur ce point, le chef du gouvernement a déclaré être en possession de «nouvelles orientations», sans en préciser toutefois la teneur. «Nous examinons toujours ce dossier avec les syndicats les plus représentatifs en vous promettant une annonce de nos résultats dans quelques semaines, voire quelques mois», a-t-il affirmé.

Ce premier grand oral du chef du gouvernement, qui s’inscrit dans le cadre de la séance mensuelle sur la politique générale du gouvernement, intervient au 47e jour seulement de la mise en place du nouvel Exécutif. L’exposé du chef du gouvernement a porté sur «l’Etat social», un thème dédié aux quatre chantiers prioritaires sur lesquels agira le gouvernement, à savoir la santé (protection sociale), l’emploi (1 million de poste en 5 ans), l’éducation nationale et l’économie.

«Nous n’allons pas tout accomplir et réformer en peu de temps. Nous avons été élus, nous les trois partis de la majorité, d’une manière démocratique pour répondre aux attentes de nos concitoyens. Pour cela, nous travaillerons progressivement mais sûrement», a expliqué Aziz Akhannouch, face au mécontentement de l’opposition parlementaire (USFP, MP, PPS, PJD et FDS). Ces cinq formations ont toutes exprimé leur déception, le MP par la voix de Driss Sentissi ayant même assimilé le projet gouvernemental «Awrach» visant la création de 250.000 emplois par an, au travail que réalise déjà la «Promotion Nationale».

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 29/11/2021 à 19h53