Une nouvelle fissure apparait dans le «mur» érigé par le régime vert-kaki contre son voisin de l’ouest, le Maroc. Moins d’un mois après la sortie de l’ex-SG du FLN, Amar Saâdani, qui a ouvertement déclaré que «le Sahara est marocain», c’est au tour du SG du parti «Avant-garde des libertés», Ali Benflis, candidat à la présidentielle du 12 décembre, de donner la réplique en faisant écho à un précédent appel royal pour la mise sur pied d’une commission mixte maroco-algérienne, en vue d’examiner les moyens de remettre à plat toutes les divergences bilatérales.
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Dans une interview à la chaîne algérienne «El Bilad», l’ancien premier ministre (2000-2003) a d’abord précisé, envers les tenants de la fameuse théorie complotiste, que «les Marocains sont nos frères et nos voisins» et que «les Algériens ne sont ni les ennemis du Maroc, ni les adversaires du peuple marocain».
Interrogé sur la question de la fermeture depuis 1994 de la frontière terrestre commune, véritable serpent de mer empoisonnant les relations bilatérales, M. Benflis s'est dit favorable à sa réouverture, relevant toutefois que «cette question doit être posée dans le cadre d’un dossier complet».
«Il faut négocier et débattre», a-t-il exhorté, n’excluant pas la possibilité de parvenir à «des solutions via le dialogue et les rencontres".
Certes, la sortie de M. Benflis est moins audacieuse que celle de M. Saâdani, elle n'en garde pas moins le mérite d'aller à contresens de la politique résolument hostile du régime militaire algérien envers le royaume. Elle est tombée, en plus, en pleine célébration par le Maroc du 44ème anniversaire de la Marche verte. Tout un symbole...