Cette manifestation et ce sit-in ont eu cela de particulier de s'être tenus devant le siège de cette commune dirigée par Ramdane Bouchaâra, qui est également député de cette circonscription au Parlement.
«C’est une trahison envers la culture amazighe et un mépris des voix des populations de cette localité qui a voté pour ce député [Ramdane Bouchaâra, PJD, Ndlr], nous déclare Younès Chmirou, acteur politique de la région, qui estime que l’élu en question aurait mieux fait de se rallier à la défense des intérêts de la région et des habitants.
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Notre interlocuteur souligne qu’il n’y avait rien de personnel contre l’élu islamiste, mais que cette manifestation a été organisée pour protester contre le parti qui dirige la majorité gouvernementale, en l’occurrence le PJD.
Bouthaina Makoudi, militante associative, nous déclare que le vote de Ramdane Bouchaâra contre le nouveau statut de Bank Al Maghrib (en ce qui concerne l’amazigh) est une injustice faite à la région, aux habitants et à leur identité.
Interrogé par Le360, Ramdane Bouchaâra répond de son côté qu’il s’agissait d’un problème de progressivité. Explication: comme avancé par le parti islamiste, il fallait attendre l’adoption de la loi organique sur l’amazigh avant de passer aux «détails» dont ferait partie le fait d’imprimer des graphes en tifinagh sur les pièces de monnaie et les billets de banque.
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«Je ne vois aucune utilité à un sit-in observé par une quinzaine d’individus. Ils n’ont pas compris qu’il ne s’agissait pas d’une prise de position contre l’amazigh», renchérit le député-maire PJD.
