Une loi pour lutter contre le chantage électronique et la cyberviolence contre les femmes

Des ressortissants du Golfe ont été piégés par un réseau de sextorsion.

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Revue de presseLe groupe parlementaire du PPS a déposé une proposition de loi visant à sanctionner de 6 mois à 3 ans de prison tout individu qui profère des menaces ou fait du chantage via internet ou sur les réseaux sociaux. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 03/07/2023 à 19h53

Le groupe parlementaire du PPS à la Chambre des représentants a présenté une proposition de loi visant à sanctionner sévèrement les individus impliqués dans le chantage électronique à l’encontre des femmes, en les condamnant à des peines de prison ferme.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia relaie, ce mardi 4 juillet, le fait que la proposition préconise une peine de prison allant de 6 mois à 3 ans et une amende de 2.000 à 20.000 dirhams pour tout individu ayant enregistré, diffusé ou distribué intentionnellement la photo d’une personne prise dans un lieu privé sans son consentement.

La même peine est prévue pour tout individu ayant proféré une menace ou effectué un chantage via internet ou sur les réseaux sociaux, tout comme celui qui procède à des faits d’espionnage via la géolocalisation électronique ou encore tout individu qui commet une usurpation de fonction dans le but de porter atteinte à la réputation d’autrui via internet ou les réseaux sociaux.

Parmi les crimes électroniques les plus répandus au Maroc qui ciblent les femmes, on trouve le chantage sexuel, le harcèlement, la diffamation et l’incitation à la débauche via internet et les réseaux sociaux. C’est ainsi que près de 1,5 million de femmes ont été victimes de la violence numérique au Maroc selon les statistiques de 2020.

Al Ahdath Al Maghribia souligne que les spécialistes mettent en garde contre «l’utilisation des réseaux sociaux en partageant des données personnelles sur la Toile, les clics sur les liens, la visite des sites web douteux ainsi que la protection permanente de l’ordinateur et l’utilisation de mots de passe forts en les modifiant régulièrement».

Le parquet général a poursuivi en 2020 près de 240 individus ayant commis des crimes électroniques. Selon des statistiques fournies par le substitut du procureur général du Roi près la cour d’appel de Marrakech, 66 affaires d’escroquerie en ligne ont été recensées dans lesquelles étaient impliquées 66 hommes et 8 femmes.

A cela, il faut ajouter 108 affaires de harcèlement sexuel, où ont été poursuivis 109 hommes et 10 femmes.

Par Hassan Benadad
Le 03/07/2023 à 19h53