Une hémorragie de départs à la retraite menace l’Université: 5.000 enseignants concernés

Des étudiants dans un amphithéâtre.

Des étudiants dans un amphithéâtre. . DR

Revue de presseKiosque360. Environ 3.000 enseignants universitaires partiront à la retraite en 2026. Ce nombre atteindra 5.000 en 2030. C'est un coup dur pour l’Université marocaine, d'autant que certaines compétences de haut niveau seront difficiles à remplacer. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 28/12/2022 à 19h33, mis à jour le 28/12/2022 à 20h16

Le départ d’enseignants universitaires à la retraite paralyse l’université marocaine, déjà hypothéquée par un énorme déficit en matière de recherche scientifique et de ressources humaines au niveau pédagogique et administratif. «En 2026, le nombre de professeurs chercheurs qui quitteront l’université marocaine sera de 3.000 pour atteinte de la limite d’âge. Et, en 2030, leur nombre sera de 5.000», rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du jeudi 29 décembre.

Ces chiffres ont été annoncés par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, lors d’une session des questions orales à la Chambre des conseillers. Cette problématique de départs massifs à la retraite est aggravée par le nombre élevé des demandes de démission et de départs à la retraite anticipée d’enseignants-chercheurs, de techniciens et de hauts cadres des universités marocaines.

Interpellé par la situation, le ministère de tutelle a adressé une correspondance à l’inspection générale du ministère, aux présidents d’université, au Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST), à l’Agence Nationale d'Evaluation et d'Assurance Qualité de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, et à l'Office National des Œuvres Universitaires, Sociales et Culturelles (ONOUSC), leur demandant de «faire prévaloir l’intérêt général dans le traitement des requêtes déposées et de n’accepter que celles qui seraient justifiées».

Par ailleurs, ajoute le quotidien, le ministre de tutelle a également fait savoir que son département avait consacré «une enveloppe budgétaire de 300 millions de dirhams pour promouvoir la recherche scientifique et encourager le partenariat entre les universités et les entreprises», précisant que son département aspirait à la réalisation de normes internationales au niveau du cycle doctoral, en plus de la question de maîtrise des langues.

Par Mohamed Younsi
Le 28/12/2022 à 19h33, mis à jour le 28/12/2022 à 20h16