44.000 fonctionnaires passent à la retraite: un coup dur pour la CMR

Le siège de la Caisse marocaine des retraites (CMR), à Rabat.  . MAP

Revue de presseKiosque360. Environ 43.921 fonctionnaires civils dans les différentes administrations publiques seront mis à la retraite pour limite d'âge entre 2022 et 2025. Ce qui compliquera davantage la situation financière de la Caisse marocaine de retraite (CMR), rapporte le quotidien Assabah, dont est tirée cette revue de presse.

Le 29/10/2022 à 00h37

Un rapport sur les ressources humaines accompagnant le projet de loi de finances (PLF) de l'année 2023, a révélé qu'environ 43.921 fonctionnaires civils seront mis à la retraite pour limite d'âge entre 2022 et 2025. Ces prévisions ont été réalisées par la Caisse marocaine des retraites (CMR) qui gère le régime de pensions civiles, le régime de pensions militaires, le régime de retraite complémentaire Attakmili et les régimes non cotisants.

D’après les sources du quotidien Assabah qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 29 et 30 octobre, «ces départs à la retraite constituent 7,8% du total de l'effectif des fonctionnaires civils des différents départements».

Dans les détails, poursuit la même source, «les départs en question se répartissent essentiellement sur les départements de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur (22.137 fonctionnaires civils), du secteur de la Santé et de la protection sociale (5.079), des différents départements du ministère de l'Intérieur (4.807), de la Justice (1.500) et de l’Économie et des finances (1.254)».

Dans le même cadre, ajoute le quotidien, un précédent rapport de la CMR a fait savoir qu’«à fin 2020, le nombre de bénéficiaires des prestations de la CMR a atteint 903 666, enregistrant une hausse de 3,71 % par rapport à 2019». Le montant versé pour couvrir ces retraites s’élève à 44.02 milliards de dirhams, alors que les cotisations n’étaient que de l’ordre de 35.18 milliards de dirhams, précise la même source.

Dans une déclaration au quotidien, Hassan El Mardi, membre du conseil d’administration de la CMR, a fait remarquer que les départs annoncés entre 2022 et 2025 porteront un coup dur aux secteurs de l’enseignement et de la santé qui seront concernés par un effectif important de départs. De même, a-t-il ajouté, ces départs aggraveront les équilibres déjà en difficulté de la CMR (principal acteur dans le secteur de prévoyance sociale au Maroc).

Par Mohamed Younsi
Le 29/10/2022 à 00h37