UC: début de fronde contre le SG Mohamed Joudar

Mohamed Joudar, SG UC

Mohamed Joudar, SG UC . DR

Revue de presseKiosque360. Deux mois à peine après la tenue du congrès de l’UC et l’élection de Mohamed Joudar au poste de secrétaire général, cinq parlementaires menacent de faire défection si la direction du parti continue à les marginaliser. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 29/11/2022 à 20h38

Cinq parlementaires de l’UC, menés par Yassine Radi et El Houssine Rahouia, ont tenu en début de semaine, à Rabat, une réunion d’urgence au cours de laquelle ils ont exprimé leur colère contre leur marginalisation par la direction du parti.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 30 novembre, que les contestataires ont convenu de tenir une réunion urgente avec le secrétaire général, Mohamed Joudar, pour lui faire part de leurs revendications et de leurs conditions. Ils ont même exprimé le désir d’être «révoqués par le parti au cas où le nouveau patron de l’UC continuerait de privilégier certains membres du bureau politique au détriment des parlementaires». Certaines sources indiquent que les cinq parlementaires ont l’intention de migrer vers le Mouvement populaire (MP) si leurs revendications venaient à ne pas être satisfaites.

Cette première fronde survient deux mois à peine après la tenue du congrès de l’UC qui a donné lieu à l’élection de Mohamed joudar, suite au retrait des trois candidats qui étaient en lice. D’ailleurs, toutes les décisions ont été adoptées; les rapports financier et moral, le projet de statut, la plateforme politique et la réduction des membres du conseil national. Tout a été prévu d’avance, y compris le retrait des trois candidats à l’élection du poste de secrétaire général, en l’occurrence Hassan Abayba, Chaoui Belassal et Mohamed Bensaïdi. Le premier a été élu en tant que candidat unique au poste de secrétaire général adjoint, alors que le deuxième a gardé son statut de président du conseil national.

Al Akhbar souligne que ce sont peut-être les attributions par consensus de ces postes qui auraient suscité l’ire des cinq parlementaires contestataires. A cela, il faut ajouter que le nouveau patron de l’UC a été mandaté par le congrès pour désigner les 33 membres du bureau politique. Une liste qui n’a pas encore été publiée, mais il est certain que les contestataires veulent faire la pression sur le secrétaire général pour qu’il leur réserve des postes au sein de la direction du parti. Il faut rappeler que les travaux du comité préparatoire du congrès de l’UC se sont déroulés sur fond de divergences.

Certains militants plaidaient pour le rajeunissement des cadres tandis que d’autres s’accrochaient aux anciens ténors. Les cadres de la nouvelle génération avaient appelé l’ex secrétaire général, Mohamed Sajid, à faire le nécessaire pour garantir la transparence lors de la préparation de ce forum afin que sa succession se passe dans les meilleures conditions. Il est vrai que tout s’est bien déroulé lors de ce sixième congrès, mais il n’est pas exclu que la désignation des membres du bureau politique fasse plusieurs mécontents qui rejoindront les cinq parlementaires précités.

Par Hassan Benadad
Le 29/11/2022 à 20h38