Dans cette étude publiée à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants sous le thème "Agir pour éliminer d’urgence le travail dangereux des enfant", le département d'Ahmed Lahlimi précise que parmi cette population quelque 62.000 exercent un travail à caractère dangereux, ce qui correspond "à un taux d’incidence de 2,3%". Les enfants astreints à ce type de travail sont à "76,3% ruraux, 81% masculins et à 73% âgés de 15 à 17 ans.
L'étude rappelle au gouvernement de Saâd Eddine El Othmani que le Maroc a ratifié la Convention n° 182 de l'Organisation internationale du travail (OIT) sur l'interdiction du travail des enfants. Quatre régions du Royaume, selon le HCP, abritent "70% des enfants astreints à ce type de travail".
La région de Casablanca-Settat vient en tête avec "25,3%, suivie de Marrakech-Safi (20,3%), puis Rabat-Salé-Kénitra (12,7%) et enfin la région de Fès-Meknès avec 11,7%". Par ailleurs, selon la même étude, "10,6% des enfants exerçant un travail dangereux sont en cours de scolarisation, 81,4% ont quitté l’école et 8% ne l’ont jamais fréquentée".
"Le travail dangereux reste concentré dans certains secteurs économiques et diffère selon le milieu de résidence, d'après le HCP. En zones rurales, "les enfants exerçant un travail dangereux se retrouvent en particulier dans le secteur de l’agriculture, forêt et pêche" (82,6%)".
En revanche, en villes, ils sont concentrés dans les "services" (52,7%) et dans "l’industrie y compris l’artisanat" (32%). Sur "un total d’environ 1,6 milliard d’enfants vivant dans le monde, 73 millions ou 4,6% vivent d’un travail dangereux selon les statistiques des Nations Unies".