Les autorités espagnoles ont expulsé deux extrémistes marocains résidant en Catalogne. Il s’agit de Mohamed Said Badawi et Amrouch Aazbi, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 2 décembre. Un troisième Marocain, Yahya Ben Aouda, résidant pour sa part à Caceres, a lui aussi été expulsé.
Selon des sources juridiques en lien avec la lutte contre le terrorisme jihadiste consultées par le journal, ces expulsions, bien qu’elles n’ont pas augmenté ces derniers mois, témoignent du réchauffement des relations entre le Maroc et l’Espagne, marqué notamment par la réception royale réservée au chef du gouvernement ibérique, Pedro Sanchez, en avril dernier.
D’après ces sources juridiques, les expulsions chez le voisin du nord sont prononcées pour les crimes «moyens», passibles de moins de six ans de réclusion criminelle, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia. Ces expulsions sont justifiées, toujours selon les mêmes sources, par l’intérêt général.
Par ailleurs, le journal arabophone rapporte que ces expulsions n’ont pas fait l’objet de critiques de la part de la société civile espagnole, à cheval sur les questions des droits humains, notamment ceux des prisonniers. Ainsi, les individus concernés par ces décisions sont perçus comme adeptes de l’idéologie jihadiste.
D’après Al Ahdath Al Maghribia, les expulsions vers le Maroc avaient été gelées en raison de la pandémie du Covid-19 et de la fermeture des frontières. Ainsi, malgré l’accord des autorités administratives, ces opérations n’ont pas été mises en œuvre pendant une longue période, selon les sources juridiques consultées par le quotidien.
Désormais, les expulsions sont désormais opérationnelles, facilitées en cela par la conviction de l’opinion publique que les individus concernés par ces décisions menacent l’intérêt général et la sécurité des Espagnols.