Terrorisme: Bruxelles récupère les enfants des djihadistes belgo-marocains

Alexander De Croo, Premier ministre belge. . DR

Revue de presseKiosque360. Le premier ministre belge, Alexander De Croo, a annoncé la volonté de son gouvernement de rapatrier les enfants belges de jihadistes, toujours bloqués dans les camps syriens sous contrôle. La majorité d’entre eux sont les enfants de jihadistes belgo-marocains.

Le 22/03/2021 à 20h54

La Belgique «doit tout faire» pour rapatrier les enfants belges de djihadistes encore présents dans les camps du nord-est syrien sous contrôle kurde, où la sécurité et les conditions de vie "se détériorent". C’est en ces termes que le premier ministre belge, Alexander De Croo, s’est adressé aux parlementaires qui l'interrogeaient à l’hémicycle lors de la session hebdomadaire des questions au gouvernement.

Dans sa livraison du 23 mars, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia indique qu’il s’agit essentiellement d'enfants de jihadistes belgo-marocains. "Dans ces camps, il y a les terroristes de demain et nous ne pouvons l’admettre", a déclaré le premier ministre belge devant les députés. Ainsi, pour "notre sécurité" et "leur bien-être", le dirigeant libéral flamand a expliqué que la Belgique devait tout faire pour rapatrier ces enfants.

Durant son intervention, Alexander De Croo a évoqué une limite d'âge fixée à 12 ans pour ces rapatriements. Un seuil, précise-t-il, "souvent retenu par les services de protection de la jeunesse". D’après lui, une trentaine d'enfants sont concernés. 

Concernant la situation des femmes adultes de nationalité belge retenues dans ces camps, De Croo a aussi promis une analyse "au cas par cas". Selon le premier ministre belge, elles seraient 13 au total: neuf déjà condamnées par la justice belge, et quatre visées par un mandat d'arrêt international. "C'est clair que la situation des mères est elle aussi très préoccupante", alerte-t-il. Et d’insister: "Dans les camps, les conditions se détériorent, (...) on est en train de perdre le contrôle.” 

Pour rappel, une experte de l'ONU avait alerté, début février, sur les "conditions horribles" et les "traitements inhumains" subis dans ces deux camps par "plus de 64.000 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants."

Par Khalil Rachdi
Le 22/03/2021 à 20h54